Le 5 février, la National Retail Federation (NRF) a publié des prévisions pour 2019 montrant que le retail devrait progresser de 3,8 % à 4,4 %, pour dépasser les 3 800 milliards USD.[:]
Si ces prévisions se vérifiaient, la croissance du retail en 2019 marquerait un ralentissement par rapport à 2018. L’année dernière, les ventes de retail ont progressé de 4,6 % par rapport à 2017, à 3 680 milliards USD. Les chiffres de 2018 incluent une marge d’erreur discutable, puisque le Département du commerce était fermé pendant le shutdown et n’a pas encore publié les chiffres du retail de décembre.
La NRF s’attend à ce que l’économie gagne en moyenne 170 000 emplois par mois en 2019, contre 220 000 en 2018, et à ce que le chômage, actuellement à 4 %, tombe à 3,5 % d’ici la fin de l’année.
Jack Kleinhenz, économiste en chef de la NRF, a déclaré dans un communiqué : « Nous ne prévoyons aucune détérioration de la situation financière des consommateurs. Les consommateurs ne se sont jamais mieux portés qu’actuellement. »
Les facteurs susceptibles d’avoir un effet négatif sur le retail en 2019 incluent les nouveaux droits de douane sur l’acier, l’aluminium et d’autres marchandises en provenance de Chine, imposés par les États-Unis l’année dernière. Le 1er mars, le gouvernement devrait les augmenter sur 200 milliards USD de produits chinois, passant de 10 % à 25 %.
Des conséquences financières sont aussi à craindre du fait que des centaines de milliers de fonctionnaires du gouvernement ont perdu à peu près un mois de salaire (certains le récupèreront, d’autres non) en raison du plus long shutdown du gouvernement dans l’histoire de l’Amérique.
Jack Kleinhenz a déclaré qu’il était « difficile de mesurer l’impact » du shutdown mais que sa principale crainte concernait les retards de traitement des déclarations de revenus par l’Internal Revenue Service (l’agence du gouvernement était fermée), ce qui pourrait avoir un effet négatif sur le retail.
Et d’ajouter : « Le plus important pour l’année à venir sera le maintien du marché de l’emploi qui soutiendra les revenus des consommateurs et les dépenses, deux facteurs clés de l’économie. En conclusion, l’économie est propice, malgré les hauts et les bas du marché boursier et autres incertitudes. La croissance reste solide. »