Le secteur des diamants et des bijoux, qui avait espéré que le gouvernement réduirait les droits d’importation de 10 pour cent, s’est, au lieu de cela, confronté à un droit d’accise de 1 pour cent, selon un rapport dans The Economic Times.[:]
L’India Bullion et la Jewelry Association ont exprimé leurs craintes que l’imposition du droit d’accise ne conduise à des pertes d’emplois dans les secteurs des diamants et des bijoux.
Lors d’un entretien avec The Economic Times, Bachhraj Bamalwa, le directeur de la All India Gem & Jewelry Trade Federation, a déclaré : « Le gouvernement Modi nous a déçus en ce qui concerne le budget de cette année. Tandis que le coût de la joaillerie va augmenter, il sera très difficile pour le gouvernement de mettre en œuvre le droit d’accise. La joaillerie en Inde n’est pas faite par des machines mais artisanalement la plupart du temps. Par conséquent, pour mettre en œuvre le droit d’accise, le gouvernement rencontrera de nombreux problèmes. Certains joaillers absorberont le droit d’accise tandis qu’une grande partie d’entre eux le reportera sur les consommateurs. »
Le président du GJEPC, Praveenshankar Pandya, a également critiqué le droit d’accise. Il a répété que dans les PME qui dominent l’industrie indienne des diamants et des bijoux, cela pourrait avoir de sérieuses répercussions à la fois sur la production et les emplois.
« Nous pensons que ce budget ne tient pas compte de nos préoccupations actuelles. Nous appréhendons l’introduction du droit d’accise sur les articles de joaillerie pour la première fois depuis des décennies », a-t-il déclaré.
Plus largement, selon une déclaration sur le site Internet du GJEPC, Praveenshankar Pandya a exprimé les préoccupations de toute l’industrie en indiquant que le gouvernement semblait n’avoir tenu compte de rien pour faciliter la pratique des affaires. Il en était même arrivé à appeler le ministre des Finances, Arun Jaitley, pour qu’il réexamine le retrait du prélèvement du droit d’accise sur les articles de joaillerie.
Certaines sections du budget ont été néanmoins bien accueillies par le GJEPC. L’accent mis sur le développement socioéconomique, la relance de l’infrastructure, la simplification des normes fiscales et la rationalisation des plans du gouvernement central constituaient, selon lui, des évolutions positives.
L’association professionnelle des diamantaires et bijoutiers a salué la création d’un code séparé pour les diamants de laboratoire qui tentera de maîtriser le taux de mélange avec les diamants naturels.
La création d’une Zone spéciale notifiée, qui a facilité le transfert des opérations par les sociétés minières étrangères vers le pays, et a autorisé le commerce de diamants bruts en Inde, a également reçu le soutien du GJEPC.