Vu l’état difficile du marché des bijoux en diamants, ce n’est peut-être pas le bon moment pour penser au marketing. Pourtant, c’est précisément dans des périodes comme celle-ci que le marketing générique fait le plus défaut. Les temps sont vraiment durs. Les miniers extraient moins, les fabricants subissent les prix élevés du brut et les faibles prix du taillé, les niveaux des stocks sont en hausse, l’Europe est souffrante, de nombreux marchés boursiers internationaux glissent sur une pente descendante et la Chine craint que son économie ne pâtisse de la possible baisse du volume des achats. En bref, la situation est vraiment difficile.
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Pourquoi, dans un tel contexte, les consommateurs achèteraient-ils des diamants ? Il existe pourtant de nombreuses bonnes raisons : mariages, statut social, argent (encore) disponible, etc. Mais, et c’est un grand mais, le marketing est nécessaire pour aider à prendre cette décision ; sans lui, les ventes ne décollent pas.
À Anvers et Mumbai, les industries locales du diamant sont conscientes du problème et ont lancé plusieurs initiatives visant à promouvoir les marchandises. Malheureusement, il s’agit d’efforts locaux, qui ne touchent pas nécessairement les consommateurs américains, chinois ou japonais. Et le pire, c’est que tous les acteurs ne contribuent pas à l’opération.
Les miniers devraient apporter leur aide, les centres diamantaires israéliens et américains ont un rôle à jouer et il conviendrait de centraliser les initiatives.
La question principale reste celle du financement. Ne pourrait-on pas facturer aux négociants un demi pour cent des exportations ? Les 22 milliards de dollars d’exportations mondiales généreraient la coquette somme de 110 millions de dollars. Je pense qu’aucune agence de publicité ne dédaignerait une telle somme.
Grâce à cela, les entreprises pourraient exercer plus paisiblement en cette époque troublée.
Nouveaux développements dans l’affaire des diamants de laboratoire
Une plainte a été déposée auprès de la police d’Anvers au sujet des 600 diamants de laboratoire non déclarés envoyés à l’IGI. Le code personnalisé utilisé pour importer les marchandises en Belgique est en cause, même si la question est très technique. La falsification de l’étiquetage d’une importation est interdite par la loi et offre à la police sa première piste pour ouvrir une enquête. Plusieurs personnes ont été interrogées, dont au moins une aurait volontairement apporté des informations complémentaires.
Stephan Fischler, le nouveau président du AWDC, semble déterminé à faire son possible pour que l’affaire aille aussi loin que possible.
À Mumbai, la bourse du diamant de Barat a invité Jatin Mehta, le propriétaire de Su-Raj et Gemesis, à répondre aux accusations. Jatin Mehta a nié être le propriétaire de Su-Raj New York et a promis de fournir des informations supplémentaires.
Dans le même temps, inquiet du fait que les consommateurs puissent associer diamants et bijoux en diamants à des pierres non déclarées, le Gem & Jewellery Export Promotion Council (GJEPC) a décidé de commencer à réfléchir à des méthodes pour protéger les diamants naturels. Tel que cela m’a été présenté, l’objectif est de protéger le consommateur.
À New York, le Diamond Dealers Club a invité Su-Raj New York à répondre aux accusations. Cela aurait dû avoir lieu la semaine dernière.
Michelle Graff, dans son excellente chronique en ligne National Jeweler A little less conversation, please (Un peu moins de bla-bla, s’il vous plaît), a signalé cette semaine qu’une agence américaine d’application de la loi avait été contactée à ce sujet. Ronald Friedman, le président de la Diamond Manufacturers & Importers Association of America (DMIA), aurait déclaré que la DMIA « convoquerait ensemble les parties intéressées », dont des agences d’application des lois, divers organismes de l’industrie et les banques.
Ronald Friedman a affirmé à Michelle Graff que les autorités belges et leurs homologues américains avaient été en contact.
Les leaders de l’industrie à Anvers, Mumbai et New York, qui n’ont de cesse de faire avancer cette affaire, méritent notre gratitude. Ces premières étapes sont importantes et encourageantes.
Dans une affaire connexe, la presse d’Anvers rapporte que des arrestations ont été réalisées dans le cadre de l’affaire de corruption du HRD.