D’après une déclaration de la National Retail Federation jeudi 3 octobre, le retail pour les fêtes devrait augmenter de 3,8 % à 4,2 % par rapport à l’année dernière. [:]
Les dépenses des consommateurs en novembre et décembre devraient totaliser entre 727,9 milliards de dollars et 730,7 milliards de dollars, hors ventes de voitures, de carburant et au restaurant.
Les ventes en ligne et dans les autres canaux hors boutiques, incluses dans le total, devraient prendre entre 11 % et 14 %, jusqu’à atteindre 166,9 milliards de dollars. Cela constituerait une hausse sensible par rapport aux 146,5 milliards de dollars l’année dernière.
Il s’agit d’une prévision assez optimiste avancée par la NRF, qui prend pour fondement une économie globalement forte, bien qu’elle admette que plusieurs facteurs pourraient peser sur la saison des fêtes.
Matthew Shay, le président et PDG de la NRF, a déclaré dans une téléconférence jeudi 3 octobre au matin que les éléments sous-jacents de l’économie étaient positifs – chômage faible, hausse des salaires et forte confiance des consommateurs – et qu’ils assureraient la dynamique du quatrième trimestre.
Il a également noté que le retail avait été « très positif » cette année. En août, la hausse moyenne sur trois mois était de 4,1 % et les ventes des huit premiers mois de l’année étaient en progression de 3,6 %.
Les catégories habituelles devraient continuer d’obtenir de bons résultats pendant cette saison : vêtements, appareils électroniques, jouets et cartes-cadeaux.
« L’économie américaine continue de se développer et les dépenses des consommateurs restent le premier moteur de la croissance, a ajouté Matthew Shay. Néanmoins, un ralentissement net a été constaté, dû à de fortes incertitudes autour de sujets comme le commerce, les taux d’intérêt, les facteurs de risque internationaux et les discours politiques. »
Il a ajouté que la solide confiance des consommateurs pourrait être « érodée » par ces questions.
Les prélèvements fiscaux restent l’un des plus grands points d’interrogation avant les fêtes et leur effet sur les dépenses, qu’il soit direct, via les prix, ou en agissant sur la confiance des consommateurs, reste encore à déterminer, a indiqué la NRF.
Certaines marchandises, comme les bijoux, vêtements, chaussures et téléviseurs, ont été soumises à de nouveaux prélèvements entrés en vigueur le 1er septembre, tandis que d’autres sont épargnées jusqu’au 15 décembre.
Les détaillants adoptent une multitude de mesures pour répondre au problème. Matthew Shay a affirmé que même s’il n’existe pas de solution unique, tous veulent éviter de reporter les coûts aux consommateurs s’ils le peuvent.
« La grande majorité d’entre eux considèrent toujours que cette économie laisse de la place et des opportunités de croissance et aucun ne veut compromettre la situation. Tous espèrent que nous allons trouver une façon constructive de résoudre ces questions et nos litiges commerciaux, et aller de l’avant. »
L’une des questions soulevées par Matthew Shay pendant la conférence était la suivante : les consommateurs ressentent-ils déjà l’impact des droits de douane ? Et même, en sont-ils conscients ?
D’après lui, la NRF a établi que de plus en plus d’acheteurs ont connaissance de ces prélèvements en raison de la couverture médiatique et des discours politiques qui en font état.
La NRF procède régulièrement à des sondages auprès des consommateurs. Matthew Shay a d’ailleurs affirmé que, d’après de récents résultats d’enquête, jusqu’à huit consommateurs interrogés sur dix se disent préoccupés par l’impact des droits de douane sur les prix, ce qui pourrait influer sur la confiance des consommateurs.
Pourtant, pour l’instant, les acheteurs semblent financièrement stables et les détaillants s’attendent à une bonne saison des fêtes, d’après Jack Kleinhenz, économiste en chef à la NRF, jeudi 3 octobre.
« Les salaires semblent solides. L’inflation est réduite. L’endettement est faible et bien géré. Les revenus disponibles sont relativement stables, a-t-il déclaré. Tant que l’emploi résiste et que les salaires augmentent, je pense que les consommateurs n’auront pas peur de dépenser. »