Paris – En 2015, LVMH, le conglomérat de produits de luxe, a rencontré un vif succès avec Bulgari et la nouvelle montre connectée de TAG Heuer, bien que son PDG ait admis que des « incertitudes » économiques mondiales subsistaient.[:]
Les marques de montres et bijoux de la société, qui comprennent également Zenith, Chaumet, Fred et De Beers Diamond Jewellers, ont enregistré une hausse des ventes de 8 % en termes organiques (autrement dit, à structures et taux de change comparables).
D’après les rapports, les ventes étaient en progression de 19 %.
Bulgari a connu une « excellente » année, stimulée en partie par le succès de ses nouvelles collections Diva (bijoux) et Lucea (montres).
TAG Heuer, qui est en cours de repositionnement sous l’égide de Jean-Claude Biver, responsable des montres pour LVMH, aurait rencontré un « énorme succès » avec la montre connectée présentée en novembre et baptisée Connected.
Un mois après la sortie de la montre, TAG Heuer a annoncé qu’il la retirait d’Internet, n’étant pas à même de répondre à la demande, et qu’il avait été décidé de ne la proposer que dans des boutiques traditionnelles, y compris les siennes.
Pendant la même période, Hublot a enregistré une « forte croissance » et ouvert une seconde installation de fabrication à Nyon, en Suisse.
Bien que les ventes en gros de l’activité horlogère de LVMH semblent solides, les joailliers qui vendent ses montres restent « prudents » dans leurs achats, selon ce qu’a expliqué le conglomérat du luxe. Autrement dit, ils n’achètent plus autant de montres qu’avant.
Le secteur des montres et bijoux est celui qui a profité de la plus forte augmentation des bénéfices en glissement annuel du groupe LVMH.
Les bénéfices du résultat opérationnel ont progressé pour les montres et bijoux, passant de 310,1 millions de dollars à 473,3 millions de dollars, soit un bond de 53 %, plus solide encore que l’augmentation enregistrée par les marques de sacs à main, parfums et spiritueux de la société.
Le chiffre d’affaires total de LVMH était en progression de 6 % sur une base organique et de 16 % en termes réels, passant de 33,58 milliards de dollars en 2014 à 39,1 milliards de dollars en 2015. Les États-Unis comptent parmi les pays où les ventes étaient les plus solides.
Les bénéfices issus du résultat opérationnel ont progressé de 16 % en glissement annuel.
Malgré les performances relativement bonnes de la société en 2015, Bernard Arnault, son président et PDG, a affirmé dans un communiqué de presse que le climat économique et géopolitique restait « incertain ».
Il a également expliqué aux journalistes, à l’occasion d’une conférence de presse organisée mardi 2 février au siège de la société à Paris, qu’il était « probable » qu’une nouvelle crise économique mondiale éclate, a indiqué Women’s Wear Daily.