Les ventes d’ALROSA ont connu une reprise importante au quatrième trimestre 2020 grâce à la demande pour les fêtes et à une hausse de l’activité des fabricants indiens.
Les revenus issus du brut ont progressé de 29 % en glissement annuel, à 1,14 milliard de dollars, a indiqué la société jeudi 21 janvier. Une accélération de la demande a en effet permis au minier russe de se défaire des marchandises qui étaient invendables plus tôt dans l’année. Ses stocks de brut ont été réduits de près de 10 millions de carats au cours des trois derniers mois de l’année.
« À la fin de l’année, la demande de brut était devenue solide et stable, entraînée par une politique commerciale équilibrée des grands producteurs, qui cherchaient à répondre à une demande réelle, ainsi que par une reprise saisonnière de la demande et des performances positives dans tous les segments du marché diamantaire », a indiqué ALROSA.
Les détaillants ont profité de fortes ventes en ligne pendant les fêtes aux États-Unis, tandis que les échanges étaient animés à l’approche du Nouvel An chinois, a fait remarquer le minier. De plus, les usines de taille en Inde ont retrouvé des niveaux de production de taillé allant jusqu’à 90 % de leurs capacités, et jusqu’à 100 % en janvier, a-t-elle ajouté.
Le prix de vente moyen du brut a perdu 38 % en glissement annuel, à 67 dollars par carat, un signe de la présence plus importante de petits diamants dans les assortiments de ventes. En effet, les acheteurs avaient reporté leur demande pour ces catégories plus tôt dans l’année. Les volumes de ventes ont plus que doublé, à 17 millions de carats, contre 8,2 millions de carats au cours de la même période en 2019. La production a reculé de 20%, pour atteindre 7,1 millions de carats, alors que la société a continué à réduire sa production en raison des conditions de marché.
Le deuxième trimestre 2020 a coïncidé avec une forte baisse des ventes, la pandémie de Covid-19 ayant limité les échanges dans toute la chaîne diamantaire. La demande s’est ensuite légèrement améliorée au troisième trimestre. ALROSA a autorisé des clients sous contrat à ne pas acheter leurs attributions de brut : les stocks ont ainsi atteint 30,6 millions de carats au 30 septembre.
Toutefois, compte tenu du retour des ventes, la société a pu réduire ses stocks à 20,7 millions de carats au 31 décembre, soit un recul de 32 % par rapport au trimestre précédent et une baisse de 8 % en glissement annuel. La dernière fois que les stocks étaient aussi bas à la fin d’un trimestre remonte à juin 2019.
Les ventes de taillé ont bondi de 78,3 millions de dollars pour le quatrième trimestre, contre 27,8 millions de dollars un an auparavant, puisque la société a racheté le fabricant Kristall et vendu le Spirit of the Rose, un diamant de 14,83 carats, pour 26,6 millions de dollars chez Sotheby’s. Le total des ventes de diamants – englobant le brut et le taillé – a progressé de 33 %, à 1,22 milliard de dollars.
Les ventes de brut sur l’année complète ont chuté de 19 %, à 2,65 milliards de dollars, puisque l’effondrement de la demande au deuxième trimestre a été plus fort que la reprise du second semestre. Les revenus issus du taillé ont plus que doublé, à 149,7 millions de dollars contre 64,8 millions de dollars en 2019. Le total des ventes de diamants a reculé de 16 %, à 2,8 milliards de dollars. La production a perdu 22 %, à 30 millions de carats.
