Les bénéfices de la De Beers ont plus que doublé l’année dernière : les conditions d’échange se sont améliorées dans le secteur de la fabrication et les niveaux de stocks se sont stabilisés.[:]
Les gains sous-jacents se sont envolés à 667 millions de dollars en 2016, contre 258 millions de dollars l’année précédente, a indiqué sa société-mère Anglo American dans un communiqué mardi 21 février.
Cela intervient alors que les revenus ont progressé de 30 %, à 6,07 milliards de dollars, traduisant une hausse de 37 % des ventes de brut, à 5,6 milliards de dollars.
La filière intermédiaire a repris ses achats de brut après une chute de la demande en 2015, conséquence d’une offre excédentaire de taillé et de prix du brut gonflés. Les fabricants ont alors commencé à réduire leurs stocks de taillé au second semestre, avant de se réapprovisionner en brut en 2016. La De Beers a également baissé ses tarifs. Son indice des prix du brut a baissé de 13 % en 2016.
Le minier a alors baissé ses stocks de brut pendant l’année, a indiqué la direction. La production de la De Beers a perdu 5 %, à 27,3 millions de carats, tandis que le volume des ventes a bondi de 50 %, à 30 millions de carats. Elle a donc vendu plus que ce qu’elle a extrait.
« L’année 2016 a globalement été bien meilleure pour l’industrie diamantaire, a indiqué Bruce Cleaver, le président-directeur général de la De Beers. La filière intermédiaire a obtenu de bien meilleurs résultats qu’en 2015, principalement grâce à l’action forte et décisive que nous avons menée en 2015 pour réduire la production et l’ajuster à la demande. Les résultats de ces mesures rigoureuses ont pu être constatés tout au long de 2016. »
Les prévisions de production de la société devraient augmenter jusqu’à 31 à 33 millions de carats en 2017 « car nous considérons que le marché s’est repris par rapport à la fin 2015 », a indiqué Bruce Cleaver.
La société a maintenu des perspectives prudentes pour le marché des bijoux en diamants, étant donné les conditions macro-économiques mondiales et le risque géopolitique.
Les performances dépendront de plusieurs aspects macro-économiques, dont l’attitude de la nouvelle administration américaine, la solidité du dollar, la poursuite de la reprise en Chine et les effets de la démonétisation indienne, a expliqué Bruce Cleaver.
« Toutes choses étant égales par ailleurs, nous pensons que la demande de diamants continuera d’augmenter parallèlement à la croissance du PIB », a-t-il ajouté.