Communiqué de presse – Face à des consommateurs qui exigent toujours plus de responsabilité et de développement durable, le Kimberley Process ne doit pas se laisser distancer, déclare le président du WDC.
« Aujourd’hui, les consommateurs veulent connaître la provenance des diamants. Ils veulent être certains que ceux qu’ils envisagent d’acheter ont eu un impact positif sur le monde », a déclaré Edward Asscher, président du World Diamond Council (WDC), s’exprimant lors de l’ouverture de la réunion intersession 2021 du Kimberley Process (KP), organisée pour la première fois en ligne en 21 ans d’existence
« Les sujets prédominants à l’ordre du jour de la communauté internationale, ainsi que de l’industrie diamantaire, sont les suivants : les droits de l’homme, la protection de l’environnement et la justice sociale. Bien entendu, ces thèmes sont débattus et développés en dehors du Kimberley Process. Et nous ne devons pas nous laisser distancer », a déclaré le président du WDC
La réunion d’intersession du Kimberley Process, organisée au cours de la semaine du 21 juin, est l’une des deux rencontres régulièrement programmées par le KP durant chaque année civile, l’autre étant la séance plénière du KP. Elle est présidée par le gouvernement de la Fédération de Russie, qui occupe le poste de président du KP cette année. Le WDC qui, avec la société civile, dispose d’un statut d’observateur au KP, représente l’industrie au forum tripartite chargé d’éradiquer le marché des diamants du conflit.
Faisant remarquer que les désirs des consommateurs sont le seul facteur de valeur pour les diamants, Edward Asscher a souligné que l’incapacité à satisfaire les attentes des clients fait naître un véritable risque pour l’industrie, ainsi que pour les pays qui comptent sur les diamants pour leur bien-être et leur stabilité économiques. « Si le KP est laissé pour compte, il court le risque de perdre de sa pertinence, à l’instar de la catégorie des diamants naturels. N’oublions pas que les consommateurs ont d’autres choix. Répondre à leur besoin de confiance et d’assurance doit figurer en tête de l’ordre du jour », a-t-il indiqué.
Dans son discours, Edward Asscher a évoqué l’arrivée imminente du nouveau Système de garanties du WDC qui, a-t-il dit, « aidera tous les participants de notre secteur à appliquer les bonnes pratiques, la conformité et la due diligence à l’occasion d’un achat de diamants. Nous envoyons un signal fort, montrant que nous sommes prêts à réformer et que nous ne voulons pas nous laisser distancer. »
Le président du WDC a conclu son discours en rappelant l’esprit du KP et de la communauté réunie par cet organisme. Il a évoqué le but de ses membres, protéger l’intégrité des diamants naturels.
« Cela doit se faire au sein du KP – dans son propre forum – et nulle part ailleurs, a-t-il déclaré. Nous devons pouvoir assumer nos promesses et notre mandat pour protéger les droits de ceux qui sont liés à l’industrie diamantaire, qu’ils habitent dans des pays producteurs, des pays de taille ou sur les marchés de la bijouterie. Nous sommes tous concernés, que nous venions du gouvernement, de l’industrie ou de la société civile. Peu importe. »
« Nous sommes tous là pour protéger l’intégrité de la chaîne de valeur dans son intégralité, et à tous égards : droits de l’homme, droits sociaux et protection de l’environnement. Nous n’atteindrons ces objectifs que si nous collaborons », a précisé le président du WDC.