Dans le cadre d’une nouvelle actualité sur le thème des bienfaits des diamants, nous avons appris le 14 décembre qu’ALROSA, le géant russe de l’extraction de diamants, avait été classé par le bureau des Nations unies auprès de la Fédération de Russie parmi les trois principales sociétés en matière de responsabilité environnementale, à partir d’une liste de sociétés russes d’extraction et de fusion.[:]
Cette notation de la responsabilité environnementale a été conjointement développée par le Fonds mondial pour la nature, le Programme des Nations unies pour le développement, le Fonds pour l’environnement mondial et le ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement de la Fédération de Russie. Chaque société participante a été évaluée d’après trois facteurs : gestion environnementale, impact sur l’environnement et déclarations/transparence, lesquels comportaient plus de 30 critères. ALROSA est arrivée en haut du classement dans ces trois domaines. La liste comprenait 33 sociétés au total.
ALROSA, comme De Beers et de nombreux autres miniers en diamants, fait des efforts exceptionnels pour réduire son impact sur l’environnement afin de protéger les régions dans lesquelles elle exerce. En effet, les activités d’ALROSA sont tellement vastes que la société a dépensé près de 930 millions de dollars l’année dernière pour ses seules activités de protection de l’environnement. Le total des dépenses dans ce domaine pour la période 2012-2016 a dépassé les 4,65 milliards de dollars.
Bien entendu, les miniers ne sont pas les seuls à investir dans des projets sur l’environnement et la responsabilité sociale des entreprises. Trois sociétés viennent immédiatement en tête lorsque l’on considère ce domaine. Depuis de nombreuses années, Rosy Blue fait des dons en toute discrétion pour des projets d’enseignement, de santé et autres en Inde. À l’autre extrémité de la filière, le détaillant de bijoux Tiffany & Co a désigné un dirigeant pour la responsabilité sociale des entreprises et Signet Jewelers a engagé des mesures importantes pour s’assurer un approvisionnement responsable.
En outre, depuis de nombreuses années, des organismes de l’industrie des bijoux et des diamants, comme la World Federation of Diamond Bourses et la CIBJO, la confédération internationale de la joaillerie, défendent fermement la cause de l’environnement et de la RSE auprès de leurs membres.
ALROSA dispose de son propre service Environnement et effectue des contrôles industriels environnementaux de façon régulière. Le plan d’action environnementale s’intéresse à tous les écosystèmes, y compris l’eau, le sol, l’air, la flore et la faune, tandis que la société met en place divers projets sociaux et environnementaux.
Toutes ces mesures ne semblent peut-être pas très glamour mais elles sont extrêmement importantes au niveau local. ALROSA a mis sur pied deux grands projets d’infrastructures en Yakoutie dans le cadre de l’Année de l’écologie en Russie. Le premier consiste à bâtir une unité permettant de réinjecter dans la faille de Zapadny l’eau issue du puits ouvert et des mines souterraines. Grâce à un réseau de puits et à un système de drainage, l’eau très minéralisée provenant de la mine souterraine Internasionalny est drainée vers le système aquifère de Metegero-Ichersky, ce qui permet de protéger la surface du sol et des eaux. Le second projet prévoit la reconstruction des installations de traitement des eaux usées, avec une capacité de 15 000 m³ par jour, dans la ville d’Udachny. Ce projet, explique le minier, revêt une importance stratégique pour cette région de pêche dans laquelle les rivières nécessitent une protection toute particulière.
Cette année, la société a également élargi son programme de contrôle industriel environnemental et lancé des projets éducatifs destinés à sensibiliser les populations vivant en Yakoutie, région où ont lieu la majeure partie de ses opérations d’extraction de diamants. ALROSA poursuit également ses efforts afin de réduire sa consommation d’eau et d’énergie, et donc ses émissions de CO2. Les résultats de ces efforts seront récapitulés au printemps prochain, affirme Polina Anisimova, responsable senior dans ce service.
L’industrie diamantaire ne se contente pas de créer des emplois et de faire vivre les mineurs du monde entier, notamment en Afrique. Elle s’engage à gérer l’impact environnemental de son travail, à la fois pendant ses opérations et après la fermeture des mines. Les sociétés d’extraction minière procurent des infrastructures de santé et d’éducation, mais aussi des services dans d’autres domaines. Tant de choses sont faites qu’il ne serait pas juste de ne citer que le travail d’une société en particulier.
Il me semble que l’industrie devrait s’atteler à mieux faire connaître ses travaux en matière d’environnement et de responsabilité sociale des entreprises, d’autant plus lorsque certains membres de la communauté des diamants synthétiques déclarent de façon irresponsable que le marché agit sans respect de l’environnement, qu’il détruit la nature et ne laisse derrière lui qu’un paysage lunaire. Si vous n’annoncez pas vos bonnes actions, vous seul en aurez conscience et cela est fort dommage.