Une enquête des Diamond Intelligence Briefs (DIB) a révélé qu’un vendeur proposait des diamants de laboratoire CVD certifiés par le GIA sur la principale plateforme mondiale en ligne de commerce en gros, Alibaba.[:]
Le marchand, International Trading Corporation (ITC), prétendait qu’il pouvait fournir 10 000 carats de diamants CVD par semaine et qu’il disposait d’un « stock de plus de 25 000 diamants certifiés IGI et GIA. »
En se faisant passer pour un acheteur, les DIB ont appris que le prix s’élevait à 100 dollars le carat et plus. Chaque diamant de plus de 0,15 carat serait accompagné d’un véritable rapport de diamant naturel du GIA. En réponse à cette révélation, le premier vice-président du GIA, Tom Moses, a déclaré : « Nous allons immédiatement enquêter sur cette utilisation frauduleuse de nos certificats. »
Selon le PDG d’Alibaba, Daniel Zhang, la société a plus de 400 millions d’acheteurs actifs par an et c’est ce pouvoir de commercialisation, associé à un anonymat presque total, qui présente une menace pour l’industrie diamantaire.
ITC qui prétendait être une société indienne avec un bureau de ventes à Delhi est en réalité une société basée à Shenzhen, en Chine. En plus du bureau en Inde, la société a déclaré qu’elle disposait de bureaux de ventes en République tchèque et à d’autres endroits en Chine.
La provenance des diamants de laboratoire est incertaine. L’enquête des DIB a révélé que le site Internet d’ITC annonçait que ses « diamants synthétiques de laboratoire étaient fabriqués par CobLabs Hong Kong Limited. » La société revendiquait également que ses diamants HPHT (haute pression, haute température)/CVD étaient tellement convaincants qu’ils réussissaient habituellement à passer à travers les mailles du filet lors des tests des diamants naturels.
Tom Moses a déclaré qu’il était déjà au courant depuis un certain temps de l’existence du commerce des certificats authentiques du GIA, mais uniquement les certificats, sans les diamants. Il a cependant admis qu’un fabricant ou un négociant de diamants CVD pouvait tailler un diamant de laboratoire conformément aux spécifications du certificat, comprenant le même poids et les mêmes proportions.
À ce stade, on ignore si le GIA a fait appel au FBI ou au Central Intelligence Directorate (CID) indien pour continuer à enquêter sur les affirmations des DIB.