Le 15 octobre, la Dubai Diamond Exchange (DDE) a lancé la troisième édition de sa Dubai Diamond Conference 2017, un événement bisannuel de deux jours, sur le thème « Façonner l’avenir d’un marché interconnecté ». [:]
La Dubai Diamond Conference affiche un ordre du jour chargé, sur des sujets essentiels pour l’avenir de l’activité diamantaire dans le monde. Elle s’est ouverte avec une fréquentation plus importante que jamais, ont affirmé les organisateurs.
Abdullah Al Saleh, le ministre émirati de l’Économie, sous-secrétaire pour les Affaires étrangères et l’Industrie des EAU, et Ahmed Bin Sulayem, président exécutif du conseil du DMCC, ont inauguré la conférence. Ils ont accueilli les grands intervenants et conférenciers de tous les secteurs de la filière diamantaire, venus du monde entier. Ils ont expliqué qu’ils proposeraient des points de vue fondés sur une vaste expérience des changements profonds qui affectent l’activité. « C’est vraiment formidable de voir autant d’experts de niveau international venus du monde entier pour assister à la 3e Dubai Diamond Conference. Dubaï a confiance dans la capacité de l’industrie diamantaire à se développer et nous nous sommes engagés à tout faire pour la soutenir », a déclaré Abdullah Al Saleh.
Parallèlement, Ahmed Bin Sulayem a évoqué le rôle essentiel que joue désormais la Dubai Diamond Conference, laquelle a engagé de nombreux développements dans l’industrie et offert des repères sur la façon d’aborder les difficultés à l’avenir. « Les diamants jouent un rôle remarquable dans l’histoire de Dubaï, et ce depuis longtemps, ils sont une passerelle vers le commerce international. Ainsi, en 15 petites années, Dubaï est devenue le troisième plus grand centre d’échange de diamants au monde. Et ce n’est pas un hasard. Cela a été possible car nous avons conçu un environnement qui soit sûr, propice aux entreprises et qui crée une liaison commode entre les marchés producteurs et les marchés consommateurs. »
S’exprimant à propos de l’avenir, Ahmed Bin Sulayem a eu un mot d’ordre : établir le contact avec la génération Y et comprendre ses attentes puisqu’une recherche récente a montré que 37 % des membres de cette génération prétendent ne pas faire confiance aux grandes entreprises et aux marques. « Le monde change. Et cela va au-delà de la publicité et du marketing. Que devons-nous changer, nous en tant qu’industrie, pour plaire davantage à cette génération ? Je considère que l’un des ateliers d’aujourd’hui, « La place des diamants à l’ère de la génération Y », sera particulièrement important à cet égard », a conclu Ahmed Bin Sulayem.
Le discours inaugural de Sir Mark Moody-Stuart, président du conseil de la Global Compact Foundation, était axé sur l’initiative Global Compact des Nations unies et sur la façon dont les objectifs de développement durable de l’industrie doivent permettre de bâtir un avenir plus juste, plus équitable et plus durable pour tous.
Il a été suivi par Peter Meeus, président du conseil de la Dubai Diamond Exchange, M. Mosebenzi Joseph Zwane, ministre des Ressources minérales de la République d’Afrique du Sud, Paul Rowley, vice-président exécutif des ventes internationales aux sightholders pour De Beers Group, Robert Owen-Jones, président du Kimberley Process pour 2017, Ernest Blom, président de la World Federation of Diamond Bourses et Stéphane Fischler, président en exercice du World Diamond Council.
Le premier jour de la conférence a été consacré à deux questions d’importance pour l’industrie : « Unifier l’industrie pour accélérer les initiatives qui font progresser l’ordre du jour du développement durable » et « La place des diamants à l’ère de la génération Y ».
Le premier atelier sur le développement durable était composé de Sir Mark Moody-Stuart, Ernie Blom, président de la World Federation of Diamond Bourses, Andrew Bone, directeur exécutif du Responsible Jewellery Council, Feriel Zerouki, responsable des relations avec le gouvernement et l’industrie pour De Beers Group, le Dr Gaetano Cavalieri, président de la confédération internationale de la joaillerie (CIBJO), M. Praveen Shankar Pandya, président du conseil du Gem and Jewellery Export Promotion Council et David Bouffard, vice-président des affaires d’entreprise pour Signet Jewelers Ltd.
Ernie Blom a évoqué les pratiques responsables en termes d’extraction, de fabrication et d’approvisionnement des marchandises. « Le développement durable est essentiel pour protéger notre planète. Du point de vue des consommateurs, c’est devenu la nouvelle norme. Les consommateurs l’exigent, notamment au sein de la jeune génération, et nous devons montrer qu’il fait partie intégrante de notre ordre du jour. »
Après une annonce par Jean-Marc Lieberherr, PDG de la Diamond Producers Association, au sujet des travaux engagés pour promouvoir les ventes de bijoux en diamants, notamment chez les jeunes acheteurs, a eu lieu un atelier très attendu intitulé « La place des diamants à l’ère de la génération Y ». M. Lieberherr était secondé par Amit Dhamani, PDG et directeur général de Dhamani Jewels, Rajiv Mehta, directeur de Dimexon International, et Kolia Neveux, directeur général de Bvlgari pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Ils ont évoqué l’importance vitale d’attirer la génération Y, dont le pouvoir d’achat est estimé, aux États-Unis seulement, à 65 milliards de dollars. Selon Jean-Marc Lieberherr, la recherche de la DPA a montré que les membres de la génération Y recherchaient de l’authenticité dans leurs vies et qu’ils considéraient les diamants comme quelque chose d’authentique.
La conférence, qui se tenait dans l’Almas Tower de Dubaï, laquelle abrite la Dubai Diamond Exchange, a rassemblé des dirigeants internationaux de l’industrie diamantaire, allant de ministres africains aux négociants, en passant par des financiers et des joailliers de renommée internationale, comme : le Dr Obolokile Obakeng, secrétaire permanent en poste pour les Minéraux, l’Énergie et les Ressources en eau de la République du Botswana, M. Leopold Mboli Fatran, ministre des Mines et de la Géologie pour la République Centrafricaine, M. Keketso Sello, ministre de l’Extraction minière pour le royaume du Lesotho, M. Joseph Zwane, ministre du Département des Ressources minérales pour la République d’Afrique du Sud, M. Walter K. Chidhakwa, ministre des Mines et du Développement minier pour la République du Zimbabwe, S. E. Emmanuel Kamarianakis, Consulat général du Canada, S. E. Paul Fox, consul général britannique à Dubaï, S. E. Dominique Mineur, ambassadeur de Belgique aux EAU, S. E. Vipul, consul général d’Inde à Dubaï et dans les Émirats du Nord, et S. E. Paul Ramsey Malik, consul général américain à Dubaï.
Au cours de la deuxième journée, les ateliers ont abordé les sujets suivants : « Diamants de laboratoire et déclaration : est-ce problématique ? », « Bancabilité, transparence, innovation », le branding, « Réforme du KP : réalité ou histoire sans fin ? », « L’impact de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ou GST sur le négoce des diamants » et « Tenders et enchères : phénomène temporaire ou nouveau modèle commercial pour l’avenir ? »