Au gré de leur inspiration et de leur fantaisie, les maisons de haute joaillerie nous font voyager. Architecture, citée renommée, courant artistique ou période historique, nos imaginaires sont bousculés… pour notre plus grand plaisir ! Arrêtons-nous en chemin sur les collections Piaget et Dior.[:]
L’héritage est digne du maître. Comme Christian Dior qui « construisait » ses vêtements, la collection joaillière Archi Dior, imaginée par Victoire de Castellane, célèbre « les lois et les principes d’architecture ». Colliers robes ou bagues tailleur, le mouvement des étoffes, les plis et la légèreté des tissus sont ici retranscrits à merveille, « architecturés » pourrait on dire. Est-ce que les matériaux, métaux et gemmes, rendent cette construction difficile ? Certainement, mais c’est tout le savoir-faire de la Maison Dior qui nous ravit ici : les prouesses techniques sont invisibles, ne reste que le bijou, somptueux. Déjà, le bracelet Bar haute joaillerie (du nom du célèbre tailleur) « En Corolle Émeraude » (or blanc, diamants, saphirs roses, émeraudes, grenats démantoïdes, saphirs violets, grenats tsavorites et spinelles rose-orange), qui avait ouvert la voie quelques semaine avant la Biennale des Antiquaires 2014, nous avait époustouflés. Et les boucles « Ailée diamant », la bague « Cocotte Émeraude »… L’ensemble de la collection haute joaillerie Archi Dior est à l’unisson. Avec les pièces de la collection joaillière Archi Dior, ces création architecturales deviennent plus accessibles mais non moins inspirées et épatantes : ainsi les boucles d’oreilles « Diorama » qui ondulent comme un ruban d’or rose serti de diamants. Ou, à nouveau, évoquant basques et taille étranglée, la bague « Bar en Corolle »…
Avec Piaget, comme avec Boucheron et sa collection Bleu de Jodhpur, c’est le voyage qui inspire la collection de Haute Joaillerie et Haute Horlogerie Secrets and Lights – A Mythical Journey. Nous voilà embarqués sur la Route de la soie, entre Venise et Samarcande, guidés par des jeux de lumière saisissants. La Sérénissime, son mystère, sa magie, sa lagune, ses fêtes oniriques sont évoquées dans les pièces de la collection « Les Secrets de Venise ». Paysages vénitiens, nuit étoilée, célèbre horloge de la Place Saint-Marc habillent ainsi les mouvements mécaniques extra-plats de la Manufacture Piaget. Avec « Les Lumières de Samarcande », c’est l’Orient qui nous charme au travers des symboles de la ville perse, carrefour culturel et historique et site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Émail, or, caravane gravée, vue de la cité mythique, perles de turquoise, émeraudes ou marqueterie en coquille d’œuf représentant un faucon dessinent une histoire hors du commun et soulignent l’artisanat d’art, Ô combien maîtrisé par la Maison.
Enfin, pour le plaisir des yeux et plus encore, le nouveau film de Cartier célèbre les diamants, s’inspirant de Marilyn. Mais une Marilyn moderne, rousse et flamboyante incarnée par Karen Elson, moins sulfureuse mais peut-être plus gaie que l’icône des fifties. Sur l’air de « Diamonds are a girl’s best friend », on swingue et on tombe sous le charme de la reine des gemmes et d’un Paris scintillant, illuminé de mille diamants…
