Les sightholders de De Beers se préparent à une baisse de l’offre de brut pour le reste de l’année 2019. [:]En effet, le minier réduit sa production et respecte ainsi son engagement à soutenir la fabrication locale en Afrique.
La société prévoit une chute de sa production due à la fermeture de la mine Victor au Canada et au passage, dans la structure Venetia en Afrique du Sud, d’un puits ouvert à une exploitation souterraine. Le minier prévoit de sortir de 31 millions à 33 millions de carats cette année, contre 35,3 millions de carats en 2018.
La quantité de brut disponible lors de la nouvelle période de ventes, qui commence le mois prochain, sera inférieure à la période actuelle, a confirmé le minier. Il a informé les sightholders de leurs attributions provisoires avant le sight d’avril, lors de la semaine du 1er avril, et établira les attributions définitives avant le début de la prochaine vente, qui débute le 13 mai.
De Beers attribue les diamants bruts en fonction des achats des clients au cours de la précédente période d’ITO (intention d’achat), une politique connue sous le nom de « demande justifiée ». Les sightholders potentiels indiquent à De Beers la quantité de brut dont ils auront besoin pendant la période – leur « intention d’achat ». Le minier les informe ensuite de ce qu’ils recevront.
Le sight de la semaine du 1er avril a été le dernier de la période d’ITO actuelle, démarrée il y a un an. La nouvelle période ira du sight de mai à la fin décembre et ne contiendra que sept ventes, à la place des 10 habituelles, car De Beers passe à une ITO sur l’année civile. Comme cette période est raccourcie, l’offre totale sera inférieure mais elle baissera également à chaque sight, a indiqué David Johnson, directeur sénior chez De Beers pour les communications commerciales et avec les médias.
La baisse de l’offre est particulièrement notable dans les grosseurs supérieures, ont indiqué des sightholders à Rapaport News.
Des engagements pour l’Afrique
D’un autre côté, la réduction touchera plus fortement des sociétés qui participent à son plan commercial central, appelé sight international. Les clients disposant de sights au Botswana ou en Namibie – qui achètent du brut pour la fabrication dans ces pays – sont généralement moins affectés lorsque la disponibilité baisse, a expliqué David Johnson. En effet, les accords du minier avec les gouvernements exigent de la société qu’elle attribue certaines quantités de marchandises à ces clients, a-t-il continué.
De Beers réserve 15 % de la production du Botswana à Okavango Diamond Company, un vendeur de brut d’État, et propose les 85 % restants via Global Sightholder Sales (GSS), sa division de ventes sous contrat. Elle vend la plupart de ces marchandises GSS à des sightholders internationaux mais s’engage également à proposer une somme convenue aux sightholders du Botswana, au profit de l’industrie de la taille locale. L’accord de 2011 qui régit ces arrangements approche de l’époque de son renouvellement l’année prochaine.
Le minier applique un régime similaire avec le gouvernement namibien : 15 % de la production sont réservés au négociant d’État Namdia et des marchandises supplémentaires sont mises à la disposition des sightholders de Namibie. Cet accord de 2016 a incité De Beers à réduire son offre aux sightholders internationaux l’année suivante.
« On constate une certaine incertitude quant à la quantité de brut que nous pouvons obtenir, a indiqué un sightholder. C’est une dynamique forte. L’année dernière, il est brusquement devenu évident que de plus en plus de personnes ayant des usines au Botswana et en Namibie en profiteraient. »
De Beers devait publier le total des ventes pour le sight d’avril mardi 9 avril. Les prix étaient stables par rapport au sight précédent, a indiqué un courtier.