De Beers lance un programme de suivi des diamants que le minier fournit à ses sightholders, dans le but de s’assurer que ses clients obtiennent de la valeur à partir du brut qu’ils achètent.
Dans le cadre de son nouveau contrat d’approvisionnement qui entre en vigueur en avril, la société demandera aux fabricants des informations sur les diamants taillés obtenus, a appris Rapaport News. Cela permettra à De Beers de vérifier que les fabricants taillent les marchandises au lieu de les revendre, ont expliqué des sightholders. Cela permettra également de vérifier la source et assurera aux miniers l’accès à des informations cruciales sur le marché, ont ajouté les sources.
Les sightholders considèrent que De Beers demandera des détails sur les grosseurs et les qualités des diamants taillés. Le programme est actuellement en cours de création et les caractéristiques définitives n’ont pas encore été établies.
Ce projet sort alors que le nouvel accord sur trois ans met davantage l’accent sur la valeur. Le contrat, qui arrivera à échéance en décembre 2023, restreint le nombre de négociants qui recevront un approvisionnement puisque la société souhaite que le plus grand nombre de clients possible transforme les marchandises en diamants taillés commercialisables, plutôt que de « faire tourner » les diamants bruts.
À cette fin, De Beers divisera les sightholders en trois catégories – fabricants, négociants et détaillants – et offrira à chaque groupe un choix de marchandises personnalisé. La procédure de candidature a pris fin le mois dernier.
« Ils veulent vérifier que les gens qui affirment fabriquer des pierres le font vraiment, a expliqué un connaisseur du marché du brut au cours de la semaine du 22 février. Ils veulent aussi essayer de comprendre un peu plus précisément comment fonctionne le processus de fabrication. »
Une possibilité serait que les clients fournissent ces données volontairement et reçoivent en échange des données sur la façon dont le marché transforme le brut de De Beers, a expliqué un sightholder, qui a signalé que les projets n’en étaient encore qu’à un stade préliminaire. Les dirigeants de De Beers ont rencontré certains clients lors du sight de février, qui a eu lieu la semaine du 22 février, pour aborder cette question.
Le nouveau contrat renforce la volonté de la société de rendre le marché plus efficace et transparent et de créer une relation collaborative avec ses sightholders, a expliqué Paul Rowley, vice-président exécutif de De Beers pour le commerce des diamants, dans un entretien jeudi 25 février. Cela l’aidera également à s’assurer qu’elle place les « bonnes marchandises dans les bonnes mains », a-t-il affirmé.
« Il ne s’agit pas de jouer à la police, a assuré Paul Rowley. Mais plutôt de parvenir à une relation saine et mature. Nous ne voulons pas forcément surveiller toutes les pierres taillées qui sortent de la boîte. C’est une relation qui est elle aussi est bâtie sur la confiance. »
Ce projet est distinct de Tracr, le projet de Blockchain de De Beers. En novembre dernier, De Beers s’était engagée à enregistrer la majeure partie de sa production en valeur sur la plate-forme d’ici 2030. Une grande partie du nouveau projet utilisera des systèmes de suivi déjà en place chez les fabricants, a déclaré Paul Rowley.
« Il ne s’agit pas d’un logiciel que nous allons installer dans le système, a-t-il expliqué. Tracr est à l’évidence une plate-forme capable de faire cela. Mais elle ne permet pas de capter tous les produits. Il s’agit principalement des grosses marchandises. »
Alors que le contrat précédent mettait l’accent sur la conformité financière, l’industrie diamantaire s’est améliorée dans ce domaine et les clients ont généralement réussi à réduire leur endettement, a souligné Paul Rowley. Le nouvel accord met davantage l’accent sur la transparence, a-t-il affirmé.
« Nous sommes bien placés pour débloquer cette nouvelle phase et travailler en étroite collaboration avec les différents clients, de différentes façons », a ajouté le dirigeant.