Les ventes de retail américain augmenteront de 3,5 % à 4,1 % cette année, malgré des tensions commerciales et l’élargissement de l’épidémie de coronavirus, d’après la National Retail Federation (NRF).
« Le développement économique du pays se poursuit et bat des records en termes de durée. Les consommateurs restent les moteurs de ce développement, a expliqué Matthew Shay, le PDG de la NRF, mercredi 26 février. Étant donné la hausse des revenus et de la richesse des ménages, la baisse des taux d’intérêt et la solide confiance des consommateurs, nous nous attendons à une nouvelle année positive. »
Et malgré les incertitudes sous-jacentes, la croissance économique se maintiendra, a-t-il prévu.
« Il existera toujours des facteurs que nous ne pouvons pas contrôler, comme le coronavirus et une année électorale riche en rebondissements politiques. Mais si l’on s’en tient aux éléments de base, notre économie se révèle solide et les consommateurs continuent de montrer la voie », a expliqué Matthew Shay.
L’organisation prévoit que le total des ventes sur l’année atteigne entre 3 930 milliards et 3 950 milliards de dollars. Les achats sur Internet devraient représenter entre 870,6 milliards et 893,9 milliards de dollars, soit une hausse de 12 % à 15 %.
Les premières estimations montrent qu’en 2019, les ventes de retail ont pris 3,7 %, à 3 790 milliards de dollars, à peine moins que les prévisions de la NRF qui estimait la croissance minimum à 3,8 %. Ce chiffre s’appuyait en effet sur des données incomplètes, dues à un shutdown du gouvernement pendant une partie de la période. Les achats en ligne ont progressé de 13 %, à 777,3 milliards de dollars.
« L’économie avance à un rythme plus modéré mais les bases économiques sous-jacentes ne bougent pas et sont positives, a expliqué Jack Kleinhenz, directeur de l’économie à la NRF. Les consommateurs restent optimistes et disposent de la confiance nécessaire pour dépenser. La hausse régulière des salaires, qui va de pair avec un marché de l’emploi solide, leur permet d’acheter. L’état d’esprit des consommateurs se révèle très dynamique. »
La NRF prévoit que le taux de chômage recule à 3,5 %, contre 3,6 % l’année dernière, et envisage une croissance de 1,9 % pour le produit intérieur brut (PIB) du pays.
L’organisation a toutefois averti qu’elle avait basé ses prévisions sur l’hypothèse que le coronavirus ne devienne pas une pandémie et a fait remarquer que la confiance des entreprises et les ventes de retail pourraient souffrir si les fermetures d’usines se poursuivaient en Chine, et en particulier si ces fermetures gênaient la livraison de marchandises pour les fêtes.