Le conglomérat de luxe Kering a annoncé une croissance des revenus à deux chiffres pour son quatrième trimestre et l’exercice complet, y compris dans sa division des montres et bijoux.
Les revenus globaux pour le quatrième trimestre ont totalisé 4,36 milliards d’euros (4 milliards de dollars), une hausse de 11 % sur une base comparable. Les revenus pour l’exercice complet ont pris 13 % en glissement annuel, à 15,38 milliards d’euros (14,1 milliards de dollars).
Les revenus du quatrième trimestre de la division des montres et bijoux ont totalisé 699,9 millions d’euros (641,59 millions de dollars), une progression de 15 % sur une base comparable.
Pour l’exercice complet, les revenus de la catégorie se sont établis à 2,54 milliards d’euros (2,33 milliards de dollars), un bond de 18 % en glissement annuel.
Les revenus nets pour l’exercice complet ont perdu 37 %, après le paiement d’une sanction fiscale de 1,25 milliard d’euros (1,36 milliard de dollars) aux autorités italiennes.
Les ventes en ligne ont grimpé de 23 % sur une base annuelle, tandis que les ventes de gros ont pris 10 %.
Dans l’ensemble, Kering a constaté de la croissance dans toutes les régions, dont une hausse de 7 % en Amérique du Nord, 20 % en Asie-Pacifique, 14 % en Europe occidentale et 6 % au Japon.
Le portefeuille de marques de Kering englobe des articles de mode, de la maroquinerie, des montres et des bijoux.
La société considère ses marques à succès, comme Gucci, Yves Saint-Laurent et Bottega Veneta, comme ses principales « maisons », tandis que des marques comme Balenciaga et Alexander McQueen, ainsi que ses offres de montres et bijoux, sont classées sous la division « autres maisons ».
« Les résultats ont progressé d’un bon pourcentage à deux chiffres pour les bijoux. Boucheron, Pomellato et Qeelin ont profité du succès de leurs collections et ont amélioré leur couverture de marché », a déclaré Jean-Marc Duplaix, directeur financier, lors de la conférence sur les gains mercredi 12 février au matin.
Kering a mis en exergue son « investissement réussi » dans Boucheron et Qeelin, qui se sont récemment étendus en Chine continentale.
Évoquant les résultats en Chine, François-Henri Pinault, le PDG de Kering, a déclaré lors de la conférence, que l’environnement avait « considérablement changé » après l’épidémie de coronavirus, responsable de 1 100 morts dans le monde en date du mercredi 12 février.
François-Henri Pinault a affirmé que près de la moitié de ses boutiques en Chine étaient fermées et que celles qui restaient ouvertes avaient assisté à un ralentissement de la fréquentation et réduisaient leurs horaires d’ouverture, entraînant une « forte chute » des ventes.
La société a reporté des événements, des lancements de produits et des ouvertures de boutiques dans la région et a commencé à déménager son stock de Chine vers d’autres parties du monde.
« Étant donné que la situation change sans cesse, il est pour l’instant impossible d’en évaluer pleinement l’effet sur nos entreprises et la vitesse à laquelle elles vont se reprendre », a-t-il affirmé.
Le groupe d’investissement Jefferies a estimé que les acheteurs chinois représentaient environ 40 % des 281 milliards d’euros (306 milliards de dollars) dépensés en biens de luxe dans le monde en 2019 et qu’ils ont entraîné 80 % de la croissance, conformément à un article du Financial Times.
« Le quatrième trimestre a été excellent mais nous avons besoin de davantage d’informations sur les problèmes actuels en Chine, a déclaré Flavio Cereda, analyste chez Jefferies, au Financial Times. La solidité sous-jacente du secteur est de bon augure pour le second semestre. »
Kering n’a pas fourni de perspectives pour l’année mais a affirmé « rester confiant » dans son potentiel de croissance.