Les ventes de marchandises de luxe chuteront de 20 % à 35 % cette année car le ralentissement dû au coronavirus devrait perdurer, a prévu Bain & Company.
Les achats d’articles de luxe ont déjà chuté d’environ 25 % au premier trimestre et la baisse devrait s’accélérer au deuxième trimestre, a expliqué Bain dans son rapport sur le luxe international, publié en collaboration avec le comité de la marque de luxe italienne Altagamma.
Bain a prévu que le marché ne retrouverait pas le niveau de 2019 avant 2022 ou 2023. À partir de là, la croissance reprendra graduellement. Les revenus annuels devraient atteindre entre 320 milliards et 330 milliards d’euros environ (entre 347,07 milliards de dollars et 357,91 milliards de dollars) d’ici 2025.
Toutefois, les ventes en ligne se sont montrées solides lors de la pandémie. Les achats ont continué d’augmenter, d’après Bain. Le commerce électronique pourrait représenter jusqu’à 30 % du marché d’ici 2025.
« La rapidité de la future croissance du marché dépendra des réponses stratégiques apportées par les acteurs du luxe à la crise actuelle et de leur capacité à transformer l’industrie au nom du client, a déclaré Federica Levato, associée chez Bain. À mesure que les consommateurs vont lentement sortir du confinement, leur façon de voir le monde aura changé et les marques de luxe vont devoir s’adapter. »
Les marques qui imaginent des façons créatives d’attirer des clients dans leurs boutiques ou d’apporter le produit chez le consommateur seront celles qui profiteront de la plus grande croissance, a souligné Bain.
« Il y aura une reprise du marché du luxe mais l’industrie sera transformée en profondeur, a déclaré Claudia D’Arpizio, associée chez Bain. La crise du coronavirus obligera l’industrie à réfléchir de manière plus créative et à innover encore plus rapidement pour répondre à toute une série de nouvelles demandes des consommateurs et s’adapter aux contraintes des canaux de distribution. »