Le Jewelers Vigilance Committee (JVC) est né en 1917, il y a un peu moins d’un siècle. Son objectif était de promouvoir la formation professionnelle et l’auto-réglementation de l’industrie de la joaillerie aux États-Unis. [:]
Aujourd’hui, ce comité agit à titre de conseiller juridique pour l’industrie du diamant et de la joaillerie dans ce pays. Cecilia Gardner, présidente et PDG du JVC a expliqué le rôle actuel du comité dans un entretien avec Rough&Polished. Elle a expliqué les raisons qui ont poussé cette agence à rester au sein du World Diamond Council et a évoqué le Kimberley Process et les moyens de lutter de façon civilisée contre les violations des droits de l’homme.
Quels sont les principaux objectifs du Jewelers Vigilance Committee aujourd’hui ?
Le JVC est la principale association professionnelle aux États-Unis. Elle apporte ses conseils aux joailliers en matière d’activité et les aide à se conformer à la législation.
Pourriez-vous brièvement évaluer l’état actuel du marché américain de la joaillerie, tel que le voit le Jewelers Vigilance Committee ?
Je ne suis pas certaine de comprendre ce que vous me demandez : tout le monde aux États-Unis travaille dur. Les professionnels réussissent à vendre leurs produits et relèvent des défis de plus en plus complexes en matière de conformité.
Aux dernières nouvelles, vous envisagiez de mettre fin à la participation du JVC au World Diamond Council. Vous avez finalement décidé de rester. Pourriez-vous préciser les avantages et les inconvénients de cette décision ?
J’ai écrit un article détaillant les réflexions du conseil d’administration du JVC au sujet de la poursuite de notre relation avec le WDC. Pour résumer, nous pensons que cela permettra que le point de vue américain sur les questions importantes de la chaîne d’approvisionnement soit bien pris en compte.
Pensez-vous qu’il faille renforcer les restrictions sur la vente des diamants du Zimbabwe et si oui, pourquoi ?
Les États-Unis appliquent des sanctions (des restrictions commerciales) pour interdire l’achat de diamants auprès de certains organismes producteurs au Zimbabwe. Le JVC n’a pas d’avis quant à l’assouplissement ou au renforcement de ces lois. Il convient de les respecter.
Quel est votre avis sur le Kimberley Process et son avenir ?
Le KP a un rôle à jouer pour maintenir l’intégrité de la chaîne d’approvisionnement. Cela devrait continuer dans les années à venir.
Pensez-vous que le principe du consensus soit une aubaine ou un fléau pour les principes de moralité de l’industrie ?
Des discussions sont en cours au sein du KP concernant le processus décisionnel. Le WDC a ainsi décidé d’examiner soigneusement ce sujet et proposé que certaines décisions se prennent par un vote à la majorité. Le JVC a donné son accord.
Êtes-vous favorable à la définition de travail actuelle des diamants du conflit ou pensez-vous qu’elle doive être modifiée ? Si oui, de quelle manière ?
Le WDC a décidé d’élargir le champ d’application du KP pour aborder les cas de violence systématique liés à la production de diamants ou aux régions qui en font le commerce. Il serait alors possible de modifier la définition ou d’amender des dispositions importantes des documents qui régissent le KP. Le JVC a donné son accord.
Selon vous, que peut faire l’industrie pour mettre fin aux violations des droits de l’homme ? Quel sera le rôle du JVC dans ce domaine ?
Continuer à se former et à s’informer sur les quelques cas où des allégations de violations des droits de l’homme ont un effet sur la chaîne d’approvisionnement. Il y a là une obligation pour tous les secteurs de l’industrie. Devoir intégrer des procédures (y compris le protocole de garantie) dans les pratiques quotidiennes a un coût qui grève de plus en plus les bénéfices commerciaux.
Quelles sont vos prévisions pour le marché des bijoux et des diamants en 2013 ?
L’amélioration de l’économie aux États-Unis nous amène à être toujours plus optimistes !