Les ventes et la production de diamants ont fortement baissé en 2020 pour De Beers Group, la Covid-19 ayant eu un « impact profond » sur l’offre et la demande de diamants dans le monde, a déclaré la société.
Le total des revenus a perdu 27 %, à 3,4 milliards de dollars, contre 4,6 milliards de dollars en 2019.
Les ventes de brut ont reculé de 30 %, à 2,8 milliards de dollars, contre 4 milliards de dollars en 2019, en raison de la baisse de la demande dans le retail et des fermetures d’usines en Inde pour des raisons de santé et de sécurité, obligeant De Beers à se montrer plus flexible avec ses clients.
Le volume des ventes de brut a perdu 27 %, à 21,4 millions de carats, contre 29,2 millions de carats en 2019. Le prix moyen obtenu a reculé de 3 %, à 133 dollars par carat, contre 137 dollars par carat en 2019.
Comme cela a été indiqué précédemment, la production a chuté de 18 %, à 25,1 millions de carats, en raison des arrêts des mines liés à la Covid-19 et de la baisse de la demande des consommateurs.
De Beers a enregistré une perte sous-jacente de 102 millions de dollars, alors que les gains sous-jacents étaient de 45 millions de dollars en 2019. D’après Rapaport, c’est la première fois que la société est dans le rouge depuis 2009, au lendemain de la crise financière internationale.
Les données financières de De Beers Group pour 2020 ont été publiées jeudi 25 février dans la matinée, dans le cadre des résultats préliminaires de l’exercice complet d’Anglo American, sa société-mère.
Parmi les autres points forts de l’année pour De Beers, figuraient les événements suivants :
– Les travaux se sont poursuivis dans l’extension souterraine de la mine Venetia en Afrique du Sud, ainsi qu’à Cut-9, à Jwaneng, au Botswana.
– Le nouveau navire minier offshore de Namibie, l’AMV3, devrait toujours être mis en service en 2022 ; c’est le plus grand navire d’extraction de diamants jamais construit.
– La construction de l’installation de diamants synthétiques de Lightbox a été achevée dans l’Oregon.
Pour 2021, selon De Beers, la demande de brut pourrait connaître une reprise régulière, avec une tendance « positive » de la demande sur les grands marchés et des niveaux de stocks plus équilibrés dans la chaîne logistique.
La société s’attend également à ce que les clients continuent de vouloir acheter des diamants naturels à moyen et long terme, malgré la pandémie et l’offre croissante de diamants synthétiques sur le marché.
De Beers a fait remarquer que la Covid-19 avait accéléré la transformation déjà en cours dans l’industrie des bijoux : une gestion des stocks plus efficace, des achats en ligne plus importants et la volonté accrue des consommateurs de savoir d’où viennent les produits et quel est leur impact sur les personnes qui les fabriquent.
De Beers a fixé ses perspectives de production 2021 entre 32 millions et 34 millions de carats, sous réserve des conditions d’échange, de nouvelles perturbations liées à la Covid-19 et des difficultés opérationnelles constantes, notamment autour du redémarrage de l’usine de la mine Orapa, après l’arrêt planifié en novembre.