Du 3 au 26 septembre, Van Cleef & Arpels, célèbre maison de haute joaillerie française vous invite à découvrir L’Arche de Noé, sa nouvelle collection. C’est place Vendôme, dans le cadre très parisien de l’Hôtel d’Évreux, que l’exposition, mise en scène par Robert Wilson, dévoile cette nouvelle interprétation du bestiaire, thème si cher à la maison.[:]
Une scénographie évocatrice et sensorielle
Quand on pénètre dans la salle d’exposition de l’Hôtel d’Évreux, l’impression que l’on ressent est peut-être d’abord celle de la surprise. Une pièce bleue-grise, carrée, sombre évidemment, une création en bois suspendue au fond semblant figurer l’Arche et des fenêtres tout autour de la pièce, où se nichent les créations de la nouvelle collection de haute joaillerie de Van Cleef & Arpels. Si le thème – une réinterprétation du monde animal – est un classique de la maison, son traitement et sa mise en scène le sont moins. Celle-ci a été confiée au scénographe et designer américain Robert Wilson. Entre créations lumineuses et sonores, il évoque le « ressenti » de ce déluge, transformant sa mise en scène en expérience sensorielle : obscurité soudaine, éclairs, bruits du tonnerre et de la pluie… Quant à l’Arche en elle-même, elle est effectivement évoquée via une construction miniature et minimaliste inspirée de l’art inuit.
Le bestiaire féérique de l’Arche de Noé
Comme toujours chez Van Cleef & Arpels, l’univers représenté est féérique, onirique et le bestiaire brille de toute sa splendeur joaillière. Environ 41 couples d’animaux illustrent l’embarquement sur l’Arche, inspirés par un tableau du peintre flamand Brueghel l’Ancien, L’Entrée des animaux dans l’arche de Noé (1613), exposé au musée J. Paul Getty de Los Angeles. Reprenant un mythe fondateur de l’humanité, évoqué dans de nombreuses religions et cultures, Van Cleef & Arpels a souhaité s’attacher à son aspect positif, à savoir la préservation des espèces et d’une forme de paradis terrestre.
Les compositions qui entourent les animaux sont ainsi empruntes de douceur, ces derniers étant figurés dans leur milieu naturel ou dans une évocation toute symbolique du couple. Les pierres dures, précieuses et diamants jouent chacun leur rôle pour magnifier les créations, le mouvement, raconter une histoire et bien sûr, démontrer le talent et le savoir-faire des artisans de la maison ! Les créations sont extrêmement diverses et les styles variés. Espiègles, baroques, fantaisistes ou dans la plus pure tradition joaillière, chacun trouvera dans ces couples d’animaux de quoi le charmer.
Détail important s’il en est, les animaux ont été représentés sur des clips, seul support qui permettait de les concevoir en trois dimensions et à la même échelle. Ainsi on voit d’abord un objet miniature et une création haute joaillière avant de percevoir le bijou.
Arrêtez-vous- sur les koalas blancs tout de diamants vêtus (brillants et baguettes, onyx pour la truffe, pierres de couleur pour les yeux), accrochés à leur branche ; les hiboux colorés, l’un d’un vert délicat (chrysoprase et diamants) en plein vol, l’autre au repos, d’un bleu violacé (sugilite). Les flamants en saphir rose et bec de corail se reposent sur une eau en turquoise ; quant aux sublimes pingouins d’onyx et diamants blancs, ils s’enlacent sur une banquise de cabochons en corail.
Zèbres, souris, singes, cacatoès, ânes, chevaux, licornes (2 autres animaux merveilleux, Pégase et Phénix, ont trouvé place dans ce bestiaire), lion et lionne, tortues, perroquets et paons, etc., tous ont leur spécificités et les mains d’or de la maison ont rivalisé de virtuosité pour… leur donner vie !
Une Biennale hors les murs
Tous les deux ans, Paris retrouve, à l’occasion de la Biennale des Antiquaires, les amoureux d’œuvres d’art et beaux objets. C’est aussi un moment privilégié pour découvrir les nouvelles collections de haute joaillerie et les grandes maisons rivalisent d’imagination pour impressionner le public. Avec l’Arche de Noé, Van Cleef and Arpels n’a pas manqué le rendez-vous… Mais un rendez-vous hors les murs !
Du point de vue des amateurs de bijoux, cette Biennale des Antiquaires 2016 (du 10 au 18 septembre) s’est avérée effectivement quelque peu « en demi-teinte ». Les maisons de haute joaillerie, habituellement stars de la biennale, ont déserté cette 28ème édition. Les bijoux vintage ont ainsi été privilégiés, comme Époque Fine Jewels, et n’étaient présents au Grand Palais que la maison Boghossian, De Grisogono, Cindy Chao et Nirav Modi…
La biennale devant se tenir annuellement désormais, affaire à suivre pour l’année prochaine ! Quant aux collections 2016, il faudra pousser les portes de Cartier ou Chanel place Vendôme pour découvrir leurs créations.
Photo © Van Cleef & Arpels, Marianne Riou/Rubel & Ménasché
