Il reste moins de deux semaines avant que la De Beers n’organise son tout dernier sight à Londres. Dès novembre, les sightholders inscrits à Londres se rendront à Gaborone, au Botswana. [:]Malheureusement, au lieu de se réjouir du renouvellement, du développement et du changement, la plupart, sinon tous, se plaignent des difficultés. Certes, Londres est l’une des villes les plus formidables de la planète. Au titre de ses activités figurent théâtre, art, gastronomie, architecture et vie nocturne. Qui, honnêtement, n’aimerait pas s’y rendre, même si c’est très loin et pour quelques jours seulement ?
En fait, la capitale du Botswana a tout pour plaire. Chaque visiteur qui s’y rend pour la première fois est agréablement surpris. Cela dit, l’ambiance qui entoure le déménagement est plutôt négative, du moins à ce stade.
Comme il n’y a pas de vols directs, les sightholders indiens doivent faire escale en Afrique du Sud. Or, il faut un visa pour cette étape, ainsi qu’un visa pour entrer au Botswana. Ainsi, toutes les cinq semaines, leurs passeports leur sont retirés pendant plusieurs semaines, pour transiter par les services des deux ambassades.
Parallèlement, les sightholders américains et japonais ont de très grandes distances à parcourir, avec escale, pour quelques heures de travail à terre, avant de s’aventurer sur le trajet du retour.
La De Beers collabore assidûment avec des hôtels et d’autres structures d’hébergement sur place. Elle entend proposer aux sightholders des services et des installations opérationnels et de haute qualité : Wi-Fi, centres d’affaires, etc. Il semble que certains problèmes soient encore en suspens.
Au-delà de ces questions, essentiellement de l’ordre du confort, il en apparaît d’autres, de plus grande ampleur. De nombreux membres du gouvernement du Botswana et de l’industrie s’interrogent sur la nécessité de ce déploiement. Eux aussi appréciaient les voyages à Londres. Ils se demandent désormais si le déménagement aura des bénéfices réels.
Un membre de l’industrie a révélé que l’équipe responsable des diamants, aux douanes du Botswana, n’était pas prête. Des craintes demeurent quant à la capacité à délivrer de grandes quantités de certificats du Kimberley Process en si peu de temps. Un retard d’une semaine dans l’envoi de marchandises déjà payées aurait des conséquences financières.
Reste également à découvrir l’effet qu’aura ce changement sur Anvers. La réponse n’est pas encore connue. Les gestionnaires de la ville devront faire preuve de prévoyance et d’une bonne planification pour assurer son avenir.
Voilà pour le verre à moitié vide. Mais les possibilités ne manquent pas. L’Afrique est sous-développée et n’a pas encore atteint son plein potentiel. Ceux qui contribuent à sa croissance en tireront des bénéfices. Le gouvernement du Botswana tient à assurer son succès ; il travaille d’arrache-pied pour créer des activités et des centres de fabrication florissants.