Les collections de haute joaillerie renouvellent le genre #5 – Hermès et De Beers Jewellers, des œuvres d’art en hommage à la lumière

Marianne Riou

La lumière, ses jeux, ses contrastes, ses reflets, ses ombres… quoi de mieux pour illuminer de précieuses gemmes et inspirer des créations joaillières de haute volée ?

C’est un tout cas le parti qu’ont pris Hermès et De Beers Jewellers, pour qui la lumière dans toute sa complexité a servi de support créatif a des collections de haute joaillerie aussi architecturales et d’une grande liberté artistique que prétextes aux innovations et virtuosités techniques.

Hermès, « Les Jeux de l’Ombre» et de la lumière

L’ombre et la lumière sont les terrains de jeux choisis par Hermès et son directeur de création bijouterie, Pierre Hardy, pour sa dernière collection de haute joaillerie. Contraste entre l’une et l’autre, jeux d’opposition, mouvement suggéré, il s’agit ici de « donner corps à l’insaisissable » en s’appuyant sur les codes de la Maison.

L’ombre ne va pas sans la lumière bien sûr, elle en est même « le trésor » selon Pierre Hardy, et l’occasion de se livrer à des dégradés recherchés, en s’appuyant sur le travail délicat du pavage par exemple, pensé ici « comme une matière ». Dans le collier Chaînes d’ombre, les maillons chaîne d’ancre en or blanc pavé de diamants illuminent leurs doubles, ombres formées par des dégradés de spinelles noirs et de saphirs bleus en pavage.

Un « empierrage en dégradés ou en camaïeux » très travaillé, qui infuse sur l’ensemble des pièces sculpturales de cette collection de haute joaillerie. Ainsi le collier Miroir d’ombre, composé lui aussi d’or blanc serti de diamants taille baguette et d’un diamant jaune taille coussin de 3 carats, dont l’ombre est aussi figurée par un dégradé de saphirs bleus. Dans la bague Lumières brutes, c’est un pavage subtil de diamants blancs, bruns à ébène, qui dessine l’ombre d’un diamant brut brun intense, choisi pour évoquer la « splendeur originelle » de la pierre.

Bien plus que des bijoux, des œuvres d’art…

De Beers The Alchemist of Light, la réflexion de la lumière en majesté

En janvier dernier, De Beers Jewellers avait dévoilé deux parures de sa collection de haute joaillerie The Alchemist of Light. Light Rays et Atomique, magnifiaient et célébraient tant les diamants de la Maison que la magie élémentaire de la lumière irradiant des rayons du soleil.

Cet été, ce furent cinq parures de 45 pièces au total qui vinrent compléter cette collection de haute joaillerie hommage à la réflexion de la lumière, dont les diamants savent jouer et se jouer mieux que nulle autre gemme.

Cette deuxième édition s’inspire des jeux optiques de la lumière sur les surfaces qu’elle illumine, de jour, de nuit, au crépuscule, sous les nuages ou sur les rivières gelées… La technique, la science, l’innovation et le savoir-faire joaillier importent ici autant que l’art et l’imagination. Les couleurs intenses révèlent les feux des diamants, leur brillance parfaitement maîtrisés par une Maison pour qui ces gemmes rares n’ont aucun secret.

Ainsi, Ascending Shadow, interprétation sculpturale en forme d’éventails, constituée de sept pièces, toutes en déclinaisons géométriques, qui compose avec le reflet de la lumière sur des surfaces étagées. Titane anodisé et aluminium enduit dans des tons de rose, de bleu et de vert denses révèlent l’éclat des diamants qui passent d’un blanc iridescent à de subtils rose, gris, vert ou rose-brun. Les créations sont bien souvent transformables comme ce bijou de tête qui peut se décliner en broche, avec en son centre un très beau diamant gris fantaisie de forme ovale de 2,70 carats. Ou ces deux paires de boucles d’oreilles architecturales (dont l’envers est tout aussi délicatement serti de diamants), clin d’œil – l’inspiration ne perd rien à se nicher dans des détails prosaïques ! – à l’architecture de l’escalier en colimaçon de la nouvelle boutique De Beers Jewellers de Old Bond Street, à Londres.

Ou encore la très belle parure Midnight Aura qui nous emmène dans le cosmos, en quête d’aurores boréales, de constellations ou des nuages verts de poussière d’étoiles aux reflets sublimés par des diamants blancs étincelants. Rhodium noir et cabochons de chrysoprase verte d’Afrique répondent aux diamants, tailles brillants ou princesse, sur ces cinq pièces hautement désirables où la modernité le dispute à la fantaisie et la virtuosité technique.

Une collection de créations géométriques, architecturales qui, elle aussi, interprète les bijoux comme des œuvres d’art, offrant à celle ou celui qui les porte, le plaisir assumé de devenir, selon Céline Assimon, CEO de De Beers Jewellers, « alchimiste de la lumière ».

Source Rubel & Ménasché


Photo © Hermès, De Beers Jewellers, DR.