L’ambiance du film « Diamants sur canapé » sera bientôt proposée non seulement à toutes les Holly Golightly en herbe de New York mais aussi à leurs alter ego en Asie.[:]
Tiffany & Co prévoit d’ouvrir deux autres Blue Box Café, l’un dans sa boutique flagship de Shanghai, l’autre dans une boutique de Hong Kong, a déclaré Alessandro Bogliolo, président-directeur général, lors d’une téléconférence faisant suite aux résultats du 2e trimestre fiscal, comme l’a annoncé SeekingAlpha.
Il s’agit des premiers cafés permanents ouverts depuis le lancement de son tout premier restaurant dans sa boutique flagship de New York en 2017.
Alessandro Bogliolo a affirmé que la société souhaitait également muscler son réseau de boutiques duty-free dans les aéroports et qu’elle ouvrait un nouveau point de vente à l’aéroport de Pékin.
Le joaillier prévoit également de continuer à travailler sur de nouvelles gammes et de nouveaux produits. L’année dernière, il a lancé Paper Flowers, Tiffany True et Return to Tiffany Love Bugs.
Tiffany a accéléré le rythme du design et du développement de ses produits, a expliqué Alessandro Bogliolo, ajoutant que pour « rajeunir un assortiment de produits chez une marque comme Tiffany, le processus demande plusieurs années. »
Pourtant, la marque ne souhaite pas submerger ses clients.
« Ces dernières années, le nombre de nouveaux produits distinctifs que nous avons sortis était en-deçà des standards de l’industrie, a expliqué Alessandro Bogliolo. Nous avons décidé, il y a un an et demi, de rattraper les niveaux : globalement, près de 15 % des ventes doivent provenir des nouveautés. »
« Plus que cela, ce serait trop, a-t-il poursuivi. Nos clients n’accepteront qu’un certain nombre de nouveaux produits. Les bijoux sont différents de la mode, pour laquelle tout change à chaque saison. »
Le PDG a affirmé que la récente refonte de son site Internet avait été « disruptive », provoquant une baisse des ventes en ligne.
« Lorsque vous changez totalement votre plate-forme, notamment les formulations, cela a un impact sur la stratégie de référencement, a-t-il expliqué. Il faut parfois quelques mois afin de trouver une efficacité normale. Mais nous nous y attendions et nous constatons une amélioration. »
Mark Erceg, directeur financier et vice-président exécutif, a affirmé que la société s’inquiétait de la guerre commerciale en cours, notamment depuis que Tiffany fabrique son produit aux États-Unis. Il court donc le risque d’être taxé lorsqu’il est importé en Chine et peut-être ailleurs.
« Le plus gros problème que nous ayons à long terme, à proprement parler, est la différence de droits de douane entre une société comme la nôtre, qui fabrique la plupart de ses produits aux États-Unis, et certains de ses concurrents européens, a-t-il affirmé. Le trimestre dernier, nous n’avons pas jugé approprié d’agir sur les prix, et peut-être de le faire unilatéralement, nous engageant ainsi dans une situation de tarifs non concurrentiels. Nous avons donc dû prendre sur nous cette dernière série de prélèvements fiscaux. Il nous reste encore à déterminer si nous devons ou non prendre des mesures de la sorte à l’avenir. »
Les annonces sont intervenues alors que la société publiait des résultats financiers mitigés. Les ventes internationales ont perdu 3 %, atteignant 1 milliard de dollars pour le 2e trimestre fiscal de 2019 (clos le 31 juillet). Les chiffres composés globaux ont perdu 4 %.
Alessandro Bogliolo a notamment attribué la situation à la tourmente politique à Hong Kong, son quatrième plus gros marché, ce qui a provoqué la perte de six jours de ventes pour ses boutiques.
Bien que les gains nets pour le trimestre aient perdu 6 %, à 136 millions de dollars, ce chiffre était supérieur à nos attentes, a expliqué Alessandro Bogliolo.
Les ventes de collections de bijoux étaient stables au cours du trimestre, tandis que les ventes de bijoux de fiançailles ont perdu 3 % et que les ventes de bijoux de designer ont reculé de 10 %.