Les membres de RapNet ont majoritairement rejeté l’idée que la plate-forme d’échanges puisse coter ou proposer une tarification des synthétiques, a-t-il été annoncé dimanche 2 juin.[:]
Le 21 mai, Rapaport Group a annoncé qu’il demandait aux membres inscrits sur RapNet, qui se connectent sur RapNet.com, de voter pour ou contre la fourniture de cotations et de tarifications pour les diamants synthétiques.
Les votes ont démarré le 26 mai et ont été clôturés le vendredi 31 mai. Plus de 7 000 voix ont été exprimées. Les résultats ont été annoncés lors du petit déjeuner Rapaport annuel à Las Vegas.
Selon les décomptes publiés dimanche, 79 % (5 934 votants) des membres RapNet qui ont voté ont répondu « non » à la cotation des synthétiques, contre seulement 1 607 personnes, soit 21 %, qui ont voté « oui », un résultat qui a suscité un tonnerre d’applaudissements parmi le public.
Un pourcentage similaire, soit 74 % (5 232 votants), a rejeté l’idée que Rapaport puisse publier une liste des tarifs des synthétiques.
Les votants de RapNet ont également majoritairement dit « oui » (88 %, soit 5 892 votants) à la déclaration des traitements sur les diamants artificiels et à la création d’une « organisation des diamants naturels » (85 %, soit 5 528 votants).
Avant l’annonce des résultats du vote, Martin Rapaport, président de Rapaport Group, a consacré une grande partie de son petit déjeuner annuel de deux heures à exprimer son avis sur les synthétiques, rappelant ce qu’il avait écrit dans un éditorial publié le 21 mai, et intitulé « L’éthique des synthétiques ».
Il est vrai que les synthétiques présentent des avantages, notamment d’assurer de meilleures marges aux détaillants et d’être moins chers que les diamants naturels, ce qui peut les rendre plus faciles à vendre, a-t-il expliqué.
Mais ils sont aussi accompagnés d’une longue liste d’inconvénients, notamment le fait qu’ils soient mélangés à des diamants naturels dans des bijoux et que les vendeurs réalisent de « fausses déclarations » quant à leurs avantages éthiques, tout en ignorant à la fois les avantages des diamants naturels en termes de développement et les impacts négatifs qu’ont les synthétiques lorsque l’on compare les deux, a indiqué Martin Rapaport.
Il a affirmé que les diamants artificiels « dégradaient la réputation à long terme » de l’industrie des diamants naturels et la valeur des diamants, tout en nuisant aux initiatives de développement – y compris des mineurs artisans – en Afrique.
Martin Rapaport a poursuivi en affirmant que le mêlé artificiel « dominerait » le mêlé naturel mais qu’il y aurait une « bataille » pour les bagues de fiançailles, la question clé dans l’industrie des bijoux.
« Nous perdons les bagues de fiançailles, nous sommes finis », a-t-il déclaré.
Note du rédacteur-en-chef : cet article a été mis à jour après publication afin d’y inclure les décomptes des votes.