Les ventes de diamants de De Beers Group et d’ALROSA sont en berne par rapport à l’année dernière, en raison de conditions macroéconomiques et de problèmes de financement constants en Inde, d’après les sociétés.[:]
Mardi 21 mai, De Beers a annoncé que, lors de son quatrième cycle de ventes de l’année, les sightholders et clients des enchères avaient acheté pour 415 millions de dollars de brut, soit une baisse de 25 % par rapport aux 554 millions de dollars de la même période l’an dernier.
Le chiffre est également en deçà de celui du troisième cycle, où les ventes de brut avaient atteint 581 millions de dollars.
Depuis le début 2019, les ventes de brut de De Beers ont totalisé 1,99 milliard de dollars, contre 2,31 milliards de dollars au cours de la même période l’année dernière.
Bruce Cleaver, le PDG, a évoqué un « arrière-plan d’incertitudes macroéconomiques » et noté que l’industrie entrait dans une saison généralement plus lente pour les ventes de brut puisque les usines en Inde ferment à l’occasion de la pause estivale habituelle.
Voici un graphique reprenant les ventes de De Beers depuis le début 2019.
2018 | 2019 | |
First sales cycle | $672 million | $500 million |
Second | $563 million | $496 million |
Third | $524 million | $581 million |
Fourth | $554 million | $415 million (provisional) |
Fifth | $581 million | |
Sixth | $533 million | |
Seventh | $503 million | |
Eighth | $482 million | |
Ninth | $442 million | |
Tenth | $544 million |
Parallèlement, au cours de la semaine du 13 mai, son concurrent ALROSA a indiqué que les ventes de brut et de taillé d’avril avaient totalisé 318,7 millions de dollars, en baisse de 21 % par rapport à un chiffre d’affaires de 405,3 millions de dollars en avril de l’année dernière.
Les ventes de brut ont atteint 315,8 millions de dollars, contre 396,2 millions de dollars en avril 2018. Les ventes de taillé ont elles baissé plus fortement, passant de 9,1 millions de dollars à 2,9 millions de dollars.
Depuis le début de l’année, ALROSA a vendu 1,32 milliard de dollars de brut et de taillé, en recul de 34 % par rapport aux 2,01 milliards de dollars de la même époque l’année dernière.
Evgeny Agureev, directeur de l’Organisation des ventes unies d’ALROSA, a qualifié la demande mondiale de diamants d’« un peu plus faible » cette année, du fait des difficultés d’accès au financement pour les sociétés indiennes de la filière intermédiaire et du caractère cyclique du marché.
Il a déclaré : « La société maintient des perspectives modérément positives pour un avenir proche et s’attend à ce que la situation du marché s’améliore au second semestre. »