Le HRD Anvers certifie maintenant les synthétiques à l’aide des mêmes échelles de couleur et de pureté que celles employées pour les pierres naturelles, a expliqué le laboratoire au National Jeweler.[:]
Dans ses nouveaux rapports de certification de diamants artificiels, lancés au cours de la semaine du 4 mars, le HRD Anvers est passé de cinq grades de couleur seulement – colorless, near colorless, faint, very light and light – aux 13 utilisés pour les diamants naturels (D à M, plus N-O, P-R et S-Z).
Le laboratoire de certification belge passe aussi de cinq grades de pureté – sans inclusions (FI) à inclus (I) – aux 10 appliqués aux diamants naturels, en commençant avec Pur à la loupe (LC) jusqu’à P3 (piqué 3).
« Notre objectif est de répondre à l’industrie dans son ensemble, des pierres brutes jusqu’aux consommateurs. Nous avons identifié la nécessité d’un renforcement de la transparence et de l’assistance au vu des récentes complications [autrement dit, le mélange non déclaré de synthétiques à des diamants naturels] constatées avec les synthétiques, a indiqué le laboratoire dans un communiqué au National Jeweler. Nous avons donc développé la série de mesures expliquée ci-dessus. La certification n’est que l’une des pièces du puzzle des services que nous proposons pour améliorer la confiance et la transparence. »
Le HRD Anvers délivre des rapports de certification pour les synthétiques depuis 2013.
À l’automne, il prévoit d’ajouter un rapport pour les bijoux sertis de pierres artificielles (le laboratoire propose déjà des rapports pour les bijoux sertis de pierres naturelles).
Le mode de certification des synthétiques est source de désaccord sur le marché.
En octobre 2016, le National Jeweler s’était entretenu avec Tom Moses, le vice-président exécutif et directeur du laboratoire et de la recherche du Gemological Institute of America, concernant les raisons poussant le GIA à utiliser une échelle de certification limitée et moins spécifique dans ses « Rapports de synthétiques », à la place des 4C.
Lors de l’entrevue, Tom Moses avait affirmé qu’en règle générale, les synthétiques sont pauvres en azote, ce qui leur donne une couleur et une pureté élevées et les prive de la plage de couleurs et de puretés des diamants naturels.
Le système de certification du GIA, créé bien avant que les synthétiques ne prennent de l’ampleur, a été « développé pour une production minière normale, qui ne change pas, a-t-il déclaré. Celle de la nature. »
Les remarques de Tom Moses ont engendré quelques échanges dans la section des commentaires de l’article et un éditorial plus récent du rédacteur en chef du JCK, Rob Bates – qui pense que le GIA devrait proposer l’échelle standard des 4C pour les synthétiques – a suscité pléthore de conversations en ligne sur la certification des synthétiques.
Dans l’entretien d’octobre 2016 avec le National Jeweler, Tom Moses affirmait que, selon lui, le GIA ne modifierait pas sa manière de certifier les synthétiques dans un « avenir proche » mais les évolutions du marché ces deux dernières années, ainsi que les récentes révisions de ses Guides de joaillerie par la Federal Trade Commission, ont obligé le laboratoire à changer de voie.
Stephen Morisseau, porte-parole du GIA, à indiqué au National Jeweler au cours de la semaine du 4 mars qu’il lancerait de nouveaux rapports pour les diamants artificiels « dans un avenir proche ». Pourtant, aucun détail n’a été publié sur ce qui changerait vraiment, au-delà du titre – la FTC affirme maintenant que le terme « synthétique » est déroutant pour les consommateurs.