L’International Diamond Manufacturers Association (IDMA) envisage de s’allier à la World Federation of Diamond Bourses (WFDB) afin de réagir à la crise que connaît le secteur mondial de la taille.[:]
« Étant donné l’évolution du paysage dans le secteur de la fabrication, mais aussi toutes les difficultés que rencontre l’industrie diamantaire, l’heure est peut-être venue pour le marché de se réunir sous une même bannière et de parler d’une même voix, au nom de ses membres », a déclaré Ronnie VanderLinden, président de l’IDMA, vendredi 2 novembre.
De nombreuses usines ont fermé leurs portes dans des pays comme l’Arménie, la Namibie, l’Afrique du Sud, la Russie, le Sri Lanka et la Thaïlande, a-t-il fait remarquer. Même en Chine, le nombre de tailleurs en activité a fortement baissé, passant de plus de 40 000 à moins de 5 000 en un court laps de temps, a-t-il poursuivi.
« Cela a bien entendu un impact important sur nos adhérents. Cette année, plusieurs de nos membres nous ont signalé ne pas avoir les moyens de maintenir leur adhésion à l’IDMA », a ajouté Ronnie VanderLinden.
Ernie Blom, président de la WFDB, a insisté sur le fait que ces discussions ne constituaient pas des « pourparlers en vue d’une fusion ».
« Nous envisageons la meilleure façon d’utiliser nos forces respectives au profit de nos membres, a ajouté Ernie Blom. Nous agissons pour cette raison et pour déterminer comment agir ensemble, en symbiose. »
L’IDMA et la WFDB ont lancé des discussions à propos de cette initiative « il y a plusieurs années » mais des progrès importants ont été réalisés à l’occasion du World Diamond Congress à Mumbai le mois dernier, a ajouté Ronnie VanderLinden. Des représentants de l’IDMA ont rencontré Ernie Blom et des membres du comité exécutif de la WFDB à l’issue du congrès afin de leur présenter une proposition, a-t-il expliqué.
Ronnie VanderLinden a mis en avant l’exemple du Jewelry Council des États-Unis, qui s’est constitué en 2015 sous la forme d’une alliance de 16 organisations commerciales. Pouvoir reproduire ce format serait avantageux pour l’industrie diamantaire internationale car il permettrait au marché de s’exprimer d’une seule voix représentative, a-t-il indiqué.
« L’environnement actuel, qui est difficile, exige des efforts et des approches plus uniformes et plus coordonnés, notamment face à des questions pressantes comme la recherche de nouveaux partenaires de financement et les nombreux problèmes de réputation que nous connaissons », a-t-il fait remarquer.
Parallèlement, Prince Mbetse, président de la South African Diamond Manufacturing Association, a été élu vice-président de l’IDMA, reprenant ainsi les fonctions de Philippe Roolant. Matthew Schamroth, membre du conseil d’administration de la Diamond Manufacturers & Importers Association of America est devenu secrétaire général de l’IDMA, en remplacement de Kim Lanny.