La Rolex Daytona qui a autrefois appartenu à Paul Newman s’est vendue 17,8 millions de dollars jeudi 26 octobre dans la soirée, devenant ainsi la montre-bracelet la plus chère jamais vendue aux enchères. [:]
La Rolex de cette star disparue du grand écran, une Cosmograph Daytona Réf. 6239, a été le point fort de la vente « Winning Icons – Legendary Watches of the 20 Century » de Phillips à New York, sa première dans la ville.
Ayant précédemment appartenu à James Cox, ancien petit ami et actuel ami proche de la fille de Paul Newman, elle a été vendue à un enchérisseur anonyme par téléphone au bout de 12 minutes.
Selon Bloomberg, l’enchère de départ, à 1 million de dollars, a été immédiatement suivie d’une offre à 10 millions de dollars. Le marteau s’est presque abattu à 15 millions de dollars, avant qu’une épreuve de force ne fasse rage entre deux enchérisseurs au cours des dernières minutes.
La montre a dépassé le précédent record établi par une montre Patek Philippe en acier inoxydable, Réf. 1518, qui s’est vendue 11,1 millions de dollars en novembre 2016 à Genève, également par Phillips. (Ce n’est pas encore la montre la plus chère de tous les temps. Cet honneur revient à la Henry Graves Supercomplication, vendue 24,4 millions de dollars.)
Avant la vente, la maison d’enchères avait estimé que la Rolex de Paul Newman partirait pour « plus de 1 million de dollars ».
La Réf. 6239 était un cadeau de la femme de Paul Newman, Joanne Woodward, qui avait fait inscrire les mots « Drive Carefully Me » (Conduis prudemment, Moi) sur le boîtier.
Paul Newman, en plus d’être un acteur ayant reçu deux fois l’Academy Award, était également réalisateur, entrepreneur, philanthrope et pilote de course, passion qui lui était venue de son rôle de Frank Capua dans le film de 1969 intitulé Virages.
Il avait consacré beaucoup de temps à cet aspect de sa vie, notamment aux entraînements, et avait remporté plusieurs courses.
Toutefois, sa femme, l’actrice Joanne Woodward, vivait dans la crainte qu’il ait un accident, elle lui avait donc acheté la Rolex Cosmograph Daytona, une montre conçue particulièrement pour les sports automobiles, et avait fait graver le boîtier avec ces mots « Drive Carefully Me ».
Pour son mari, elle avait choisi une version rare et exclusive de la Cosmograph Daytona, la Réf. 6239, le tout premier modèle de la série emblématique de la marque « Daytona », produite entre environ 1963 et 1970.
Il s’agissait également du premier chronographe de la marque ayant une échelle de tachymètre gravée sur la lunette, pour mesurer la vitesse de façon instantanée et précise.
Au cours des années 80, avec la popularité croissante des collections de montres-bracelets, les Daytona dotées de ce cadran dit « exotique » ont pris le surnom de Daytona « Paul Newman ». En plus de la mention Daytona rouge inscrite à 6 heures et au compteur extérieur rouge pour les secondes, ces montres possèdent des cadrans secondaires, a expliqué Phillips.
L’humeur Art Deco qui transparait dans la police et des repères, avec les petits carrés utilisés pour les compteurs, qui la distingue des cadrans Daytona standard.
Une partie des bénéfices de la vente sera reversée à la Nell Newman Foundation qui soutient l’agriculture durable et biologique, ainsi qu’à la Newman’s Own Foundation.
En plus de la Rolex Daytona de Paul Newman, la vente du jeudi 26 octobre comprenait des montres en provenance de certains des plus grands collectionneurs du siècle dernier.
Une Patek Philippe Réf. 1518 s’est vendue 975 000 dollars, une Philippe Dufour Duality a atteint plus de deux fois son estimation d’avant la vente avec 915 000 dollars et une Audemars Piguet Réf. 5516 s’est vendue légèrement plus que son estimation avec 675 000 dollars.
Photos © National Jeweler, Phillips, Douglas Kirkland via Getty Images.