Pavel Vinikhin, le directeur de DIAMONDS ALROSA, la division de taille de la société, s’est rendu en Israël jeudi 19 octobre et a évoqué avec IDEX les raisons de sa visite.[:]
Qu’est-ce qui vous amène en Israël ?
Nous sommes venus présenter à nos clients israéliens notre extraordinaire collection de diamants taillés, The Dynasty. La collection sera vendue à l’occasion d’enchères en ligne exceptionnelles en novembre. Compte tenu du partenariat de longue date entre ALROSA et l’industrie diamantaire israélienne, nous offrons à nos clients israéliens la chance de découvrir la collection en avant-première dans leur pays, avant les enchères.
Le marché diamantaire moderne est international, les clients voyagent beaucoup, ils ont des bureaux dans divers endroits du monde et, en conséquence, beaucoup d’entre eux ont déjà vu la collection en Russie ou à Hong Kong. Néanmoins, certains nous ont demandé de montrer la collection en Israël, c’est donc pour cela que nous sommes ici.
Comment décririez-vous la collection ?
C’est une collection vraiment exceptionnelle, qui suscite un large panel d’émotions chez les gens. D’abord, sa pièce maîtresse est un diamant époustouflant de 51 carats, de couleur D et de pureté VVS1, avec une taille Triple Excellent. Il s’agit du diamant taillé le plus pur et le plus cher jamais produit en Russie. Ses caractéristiques, ainsi que celles des quatre autres pierres de la collection, sont attestées par les certificats du GIA qui l’accompagnent. Moins de 1 % des diamants taillés dans le monde possèdent des caractéristiques comparables.
De plus, nos clients du monde entier sont vraiment impressionnés par le fait que les cinq diamants aient été réalisés à partir d’une seule pierre de 179 carats extraite de la cheminée de kimberlite de Nyurbinskaya en Yakoutie. Cela, ajouté aux caractéristiques de la pierre taillée, apporte la preuve du savoir-faire de nos tailleurs. Il nous a fallu du temps (18 mois) pour penser et réaliser la collection à partir d’une seule pierre brute. Au tout début, face aux caractéristiques élevées du diamant brut, nous nous sommes fixé un objectif ambitieux : obtenir le plus gros diamant possible avec les meilleurs attributs. Nous avons immédiatement pris conscience que nous allions réaliser une pierre ronde de plus de 50 carats. Les autres sont « nées » durant le processus.
La collection poursuit sa tournée internationale. Après Israël, elle ira à New York en novembre. Actuellement, nous ne sommes pas en mesure d’annoncer le prix de départ des enchères, mais nous le ferons après la présentation à New York. Les pierres seront vendues séparément (et non en lot), et chacune aura son propre prix.
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Avec The Dynasty, nous créons pour la première fois une collection extraordinaire de diamants taillés. Assurément, nous devons attendre le résultat des enchères. Mais le vif intérêt des consommateurs et la haute opinion qu’ils ont de la pierre… tous ces facteurs nous autorisent à croire que nous en obtiendrons un bon prix. En outre, des diamants aussi exceptionnels que ceux de notre collection The Dynasty sont toujours très demandés et ne subissent pas la volatilité du marché. Aujourd’hui, nous prenons conscience que c’est notre première collection, mais certainement pas la dernière. À l’avenir, nous créerons des pierres uniques exceptionnelles et des collections de pierres blanches et de couleur. Nous savons que cela fera partie intégrante de la stratégie de la division de taille d’ALROSA. En fait, les experts de DIAMONDS ALROSA examinent en ce moment même quelques gros diamants bruts dans cette optique.
Compte tenu de nos projets de fabrication d’autres pierres et collections de diamants taillés extraordinaires, nous avons commencé à créer l’infrastructure idoine. The Dynasty sera vendu lors des premières enchères en ligne d’ALROSA. Nous préparons aujourd’hui une plateforme informatique appropriée. À l’avenir, nous organiserons d’autres enchères pour que des diamants taillés uniques y soient mis en vente.
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« À l’avenir, nous créerons des pierres uniques exceptionnelles et des collections de pierres blanches et de couleur. Nous savons que cela fera partie intégrante de la stratégie de la division de taille d’ALROSA. »
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Quelle est l’importance du marché israélien pour ALROSA ?
Il existe une longue et fructueuse histoire de partenariats entre ALROSA et Israël. En 2016, des clients israéliens ont acheté des diamants bruts à ALROSA pour une valeur de plus de 470 millions de dollars. La société a également signé un protocole d’accord avec l’Israel Diamond Exchange. Le document prévoit le développement d’une coopération entre l’IDE et ALROSA, principalement en termes d’échanges d’informations et d’efforts conjoints dans le combat commun contre l’apparition des synthétiques sur le marché des diamants naturels et pour créer une chaîne d’approvisionnement transparente. Les deux parties sont également prêtes à considérer la possibilité de coopérer dans les domaines des programmes éducatifs et des technologies de communication pour le tri et la classification du brut.
La société vend du brut et du taillé aux consommateurs israéliens. DIAMONDS ALROSA a environ 400 clients dans le monde et l’on compte des sociétés israéliennes qui achètent du taillé de manière régulière. Bien entendu, nous serions heureux que cette coopération se développe.
Avez-vous le projet de tailler des marchandises en Israël ?
ALROSA vend du brut aux tailleurs du monde entier. Mais nous produisons notre taillé et n’avons pas prévu de déménager nos centres de taille hors de Russie. Premièrement, nous jouissons d’une bonne base technologique et, surtout, de tailleurs au savoir-faire exceptionnel. Leurs qualifications ne sont pas seulement attestées par nos dires ou par nos examens de compétences réguliers, elles le sont également par le fait qu’ils sont capables de réaliser des pierres du niveau de The Dynasty. Deuxièmement, ALROSA est aujourd’hui la seule société d’extraction de diamants qui a sa propre activité de taille. Nous pensons que c’est un avantage : nos clients sont assurés d’acquérir une pierre d’origine garantie, extraite et taillée en Russie. La confiance dans l’origine est très importante pour les consommateurs modernes.
Quel est, dans l’ensemble, leur point de vue sur l’état actuel du marché des diamants dans le monde ?
Il y a encore une demande des consommateurs pour le taillé et la joaillerie, et cela est corroboré par les chiffres des ventes de retail. Même si certains experts disent que la génération Y ne s’intéresse plus autant aux diamants que leurs parents, les diamants font toujours partie de leurs priorités et restent associés aux émotions, à la position sociale et aux valeurs. Pour maintenir et développer cette demande, l’industrie doit tout d’abord travailler son marketing générique, aujourd’hui géré par la DPA, et, dans un second temps, évoluer dans le sens des nouvelles tendances. Le monde change et les besoins des consommateurs évoluent aussi. Il est primordial qu’ils sachent que nous commercialisons des diamants qui ne proviennent pas de régions de conflit et que l’industrie en fournisse la preuve. La demande ne concerne pas que ces pierres, elle porte aussi sur des diamants durables et socialement responsables. Ces dernières années, un nouveau problème est apparu : celui des synthétiques. ALROSA, en tant que membre de l’industrie, devrait aussi expliquer aux consommateurs la différence entre les vrais diamants naturels et les synthétiques et essayer de les protéger des mélanges non déclarés.
