La commission diamantaire de la CIBJO vient de publier son rapport spécial, à la veille du congrès annuel de l’organisation qui se tiendra à Bangkok du 5 au 7 novembre.[:]
Le rapport a été préparé par Udi Sheintal, président de la commission diamantaire, et traite précisément de la terminologie utilisée à la fois dans l’industrie et sur les marchés de consommation pour faire la différence entre les diamants d’origine naturelle et les pierres synthétiques.
« Sans analyse appropriée, les diamants qui se sont constitués dans la nature et les diamants synthétiques créés par l’homme sont difficiles à distinguer les uns des autres. La façon dont chacun est référencé – autrement dit, nommé – est donc d’une importance cruciale. Le fait que ce soient des produits différents ne constitue pas un argument. Mais comment s’assurer que les consommateurs comprennent bien qu’il en est ainsi ? », s’interroge Udi Sheintal en introduction du rapport.
Quant à savoir quelle est la terminologie acceptable sur le marché, la situation est claire, d’après le rapport. Le livre bleu de la CIBJO et la règle ISO 18232 de l’Organisation internationale de normalisation affirment de manière catégorique que si le mot « diamant » est utilisé sans adjectif, il ne peut s’agir que d’une pierre naturelle. Les diamants synthétiques doivent être qualifiés à l’aide d’un terme figurant dans une liste acceptable, comme « synthétique », « créé en laboratoire » ou « fabriqué en laboratoire ». Tout écart intentionnel par rapport à ces règles de la part d’une société qui vend des diamants synthétiques est considéré comme un comportement délibérément trompeur.
Mais M. Sheintal s’interroge. La réticence à utiliser le mot « naturel » dans les communications du secteur est-elle aussi fondée lorsqu’on s’adresse au marché de consommation ? L’industrie diamantaire doit s’approprier l’adjectif « naturel » et l’associer à d’autres comme « réel », « authentique », « rare » et « unique », écrit-il. Cela doit constituer l’un de nos outils de vente les plus puissants. Mais en même temps, nous ne devons pas dévier d’un iota de notre opposition à tout produit qui soit artificiel en tout ou partie et que l’on qualifierait simplement de « diamant ».
« Le LFG analyse 100 % des diamants pour le critère synthétique, naturel ou traité » – Olivier Segura, Laboratoire Français de Gemmologie
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