La femme de l’un des anciens propriétaires de Cartier Paris propose aux enchères certains de ses bijoux et elle s’adresse pour cela à Bonhams New York.[:]
Le 19 septembre, les bijoux de la collection personnelle de Gigi Guggenheim Danziger seront proposés aux enchères dans le cadre de la vente Fine Jewelry de Bonhams New York. C’est la première fois que ces bijoux feront l’objet d’enchères.
La collection comporte 32 bijoux, dont plusieurs pièces Cartier signées datant des années 60 et 70, à l’époque où la famille Danziger possédait Cartier Paris. Le lot le plus ancien remonte à 1957.
Gloria (Gigi) Guggenheim Danziger est née à Cambridge, dans l’Ohio, de l’union de l’homme d’affaires Frederick Daniel Guggenheim (parent éloigné du magnat de l’exploitation minière) et d’Ethel May Lewison.
Elle a fréquenté l’Université d’État de l’Ohio entre 1941 et 1944, a été diplômée en enseignement, puis a déménagé à Atlanta et finalement à New York.
Elle a rencontré Edward J. Danziger, new-yorkais d’origine, lors d’un grand mariage en 1951. Ils se sont unis plus tard cette même année au Mexique, puis ont eu deux fils, Danny et James.
Edward et son frère, Harry Lee Danziger, étaient des producteurs de films prolifiques, ayant tourné plus de 140 longs-métrages dans les années 50 et 60, ainsi que des centaines d’heures de télévision. Puis, en 1958, les Danziger ont acheté les hôtels Mayfair et Grosvenor à Londres et l’hôtel Metropole à Monte Carlo.
Dix ans plus tard, en 1968, les deux frères négociaient une transaction secrète visant à racheter Cartier Paris. L’accord prévoyait également l’achat des boutiques Cartier à Monte Carlo, à Cannes et en Suisse.
La famille Danziger a intentionnellement dissimulé sa situation pour préserver le nom Cartier, l’entreprise ayant jusqu’alors été gérée de façon familiale.
Pendant les quatre ans où les Danziger ont été propriétaires de la marque, ils ont élargi sa présence en ouvrant des boutiques à Hong Kong, Genève et Munich. À ce titre, la famille a également beaucoup voyagé dans le monde mais est revenue en Amérique en 1977.
Edward est mort en mars 1999, à l’âge de 89 ans. Gigi partage actuellement son temps entre Los Angeles et Palm Beach.
La vente de Bonhams New York le mois prochain comportera 180 lots.
Hormis la collection Danziger, l’un des points forts est une bague avec un diamant taillé à degrés de 16,90 carats, sertie avec des diamants ronds taille brillant sur les côtés. Elle devrait se vendre entre 1,6 million et 2,2 millions de dollars.
La vente comporte également plusieurs saphirs du Cachemire, dont un taillé en ovale de 7,54 carats, serti au sein de diamants ronds taille brillant, estimé entre 375 000 dollars et 575 000 dollars.
Parallèlement, un pendentif/broche en diamants et opale noire d’Australie, d’une grande rareté, sera également présenté aux enchérisseurs. La pierre de 48,80 carats est sertie entre des diamants de taille européenne ancienne et elle est estimée entre 200 000 dollars et 300 000 dollars.
Un autre lot intéressant concerne une broche en diamants, émeraudes et rubis, datée des alentours de 1900 et achetée lors d’un vide-grenier en Ohio il y a plusieurs années pour la somme de 8 dollars. C’est le deuxième lot de ce type à être proposé aux enchères cette année.
La fille du propriétaire, se trouvant dans une bijouterie, l’a montrée et a raconté comment elle était entrée en sa possession. À sa grande surprise, il lui a été confirmé que la pierre était authentique.
Bonhams l’a fait tester par le Gemological Institue of America qui a confirmé que les pierres étaient de qualité supérieure.
La broche présente un diamant D, VS1 de taille mine ancienne, de 1,39 carat, une émeraude taille rectangulaire provenant de Colombie, d’environ 1,50 carat, et un rubis birman taillé en ovale, d’environ 0,60 carat.
Elle est estimée avant la vente entre 20 000 dollars et 30 000 dollars.
Il y aura également des pièces signées Harry Winston, Cartier, René Lalique et David Webb.
Tous les lots de la vente Fine Jewelry du 19 septembre sont consultables sur Bonhams.com.