Les diamants rouges de laboratoire comportant un défaut atomique pourraient un jour remplacer les systèmes GPS grâce à leur remarquable sensibilité aux ondes magnétiques, d’après des scientifiques d’Element Six, une société détenue majoritairement par la De Beers.[:]
Une équipe de cette société étudie les propriétés remarquables des cristaux ayant ce que l’on appelle un « défaut azote-lacune », autrement dit une lacune dans la matrice atomique au cœur du diamant, d’après un article du Daily Telegraph britannique.
Les diamants ont révélé une importante sensibilité aux ondes magnétiques à température ambiante et sont actuellement capables de détecter une voiture passant à 300 mètres de distance.
« Nous espérons qu’ils pourront un jour être homogénéisés afin de localiser leur propre emplacement à la surface de la planète en interprétant les ondes magnétiques en provenance du soleil. Cela éviterait tout recours aux satellites GPS qui renvoient des signaux à la Terre pour indiquer aux voitures où elles se trouvent. Une telle avancée ferait des voitures sans conducteur une réalité car elle permettrait aux véhicules autonomes de se déplacer en toute sécurité les uns par rapport aux autres. »
« Si vous disposez d’un appareil capable de détecter les champs magnétiques environnants, celui-ci sait où il se trouve, a expliqué Richard Bodkin, chercheur principal. Si vous rassemblez toutes ces technologies dans un seul appareil, il n’y a aucune raison de ne pas pouvoir créer des voitures sans chauffeur. »
Toutefois, un tel développement pourrait demander des dizaines d’années, ont averti les scientifiques. Leur travail consiste à améliorer la sensibilité magnétique des diamants synthétiques qui pourraient également remplacer les capteurs des IRM. Cela permettrait d’obtenir un casque ou un scanner portatif qui balaierait le corps d’un patient sans que celui-ci ait besoin d’entrer à l’intérieur d’un tube d’IRM.
Element Six est spécialisée dans le développement d’outils de coupe à bords en diamants utilisés dans l’industrie lourde, comme des forets destinés à des sociétés du pétrole et du gaz, a ajouté l’article.
La société cherche également des façons d’utiliser les diamants synthétiques en informatique quantique, un domaine hautement théorique dont les promesses en matière de puissance de calcul dépassent de loin la capacité des machines numériques d’aujourd’hui.