Envisageons un avenir possible où la certification serait plus automatisée.[:]
La chose est un peu passée inaperçue dans le tumulte qui a suivi les élections mais, le mois dernier, Sarine Technologies a sorti sa toute première machine de certification de la pureté. Étant donné l’ampleur du changement apporté par ses appareils de cartographie du brut et de certification de la taille sur le marché, on peut se poser la question suivante : la certification de la pureté par Sarine aura-t-elle un effet similaire ?
Sarine Clarity a demandé « des années et des années de développement », explique Tamar Brosh, responsable du marketing. « En utilisant des conditions d’éclairage très spécifiques et différentes focalisations de la lentille de l’appareil de prise de vues, nous pensons être en mesure actuellement de donner une cartographie précise des inclusions. Nous considérons qu’il s’agit d’un véritable progrès. »
En réalité, peut-être sommes-nous en avance, dans tous les sens du terme. La machine n’est pas encore prête à être livrée. Elle ne sera pas disponible à la vente avant 2017.
« La machine est en fait en apprentissage, ajoute-t-elle. Plus elle scanne de diamants, plus elle devient précise. C’est pourquoi elle n’est pas encore en vente. »
La machine a été annoncée conjointement à la Sarine Color, un nouvel appareil de certification de la couleur « plus avancé ».
Tout cela nous amène à nous demander si nous n’entrons pas dans une époque où la certification sera bien plus automatisée et ce que seront les conséquences pour les laboratoires de certification.
Tamar Brosh espère que les laboratoires adopteront les machines de sa société, comme ils l’ont fait avec sa technologie de mesure de la taille. Elle reste prudente en affirmant que Sarine n’entend pas les supplanter.
« C’est une question que beaucoup de monde pose, explique-t-elle. Nous ne cherchons pas à remplacer les gemmologues. Il y a beaucoup de travail pour eux. Nous pensons que cela va rendre leur travail plus précis. »
Sarine ne prévoit pas non plus de développer ses propres rapports. Pourtant, le fait de disposer d’une série d’appareils de certification automatisée étend le champ des possibles.
« Nous utilisons l’échelle du GIA, explique-t-elle. Nous avons été surpris d’entendre certains affirmer que l’on n’a pas besoin de l’utiliser, que Sarine a les épaules pour créer une nouvelle échelle. »
Elle affirme qu’il n’y a aucun projet à ce niveau. Mais le fait que la question ait été soulevée montre que la société pourrait explorer de nouveaux territoires.