Ahmed Bin Sulayem, le président émirati du Kimberley Process (KP), a émis une proposition visant à assurer un financement équitable et indépendant des ONG du système de certification du Kimberley Process (KPCS).[:]
Selon la proposition, qui a été adressée à la coalition de la société civile (CSC) le 25 octobre, le président du KP chapeautera la création d’un fonds, qui permettrait aux ONG africaines de participer à parts égales aux visites d’examen et aux missions, ainsi qu’aux séances plénières et réunions intersessions en tant qu’observateurs, a indiqué Ahmed Bin Sulayem dans un communiqué.
« Bien que les ONG aient été à l’avant-garde du combat réussi contre les diamants du conflit, les organisations diamantaires – qui disposent de ressources importantes – n’aident généralement pas les ONG à participer aux visites d’examen, aux missions ou aux réunions du KP », a-t-il indiqué.
« Nous pensons que cela n’est pas juste, que ce n’est pas une manière efficace de prendre en charge les perspectives et les potentiels uniques de la société civile. Si l’industrie participe à une activité du Kimberley Process, nous proposons qu’elle contribue également financièrement à la participation d’un membre de la société civile. C’est un aspect qui doit être partagé de façon équitable, discuté et décidé entre les membres de la société civile », a-t-il expliqué.
Ahmed Bin Sulayem a l’intention de faire entériner la décision dans la Déclaration finale lors de la prochaine séance plénière du KP à Dubaï, du 13 au 17 novembre. Elle sera ensuite adoptée par l’UNGA avant la fin de l’année.
La proposition de déclaration du communiqué serait la suivante : « La société civile et l’industrie sont deux partenaires et observateurs égaux du Kimberley Process. Pour maintenir cette égalité et cette indépendance et offrir à la société civile une plus grande part dans le processus de décision du KP, à compter du 17 novembre 2016, chaque membre de l’industrie diamantaire participant à une visite d’examen/mission ou réunion d’intersession et séance plénière du KP apportera des fonds équivalents afin de permettre la participation d’un membre de la société civile. Le fonds de répartition sera organisé de manière à garantir l’indépendance totale de la société civile dans la décision de savoir qui précisément participera à la visite d’examen, à la mission, à la réunion intersession ou à la séance plénière concernée et exclura tout contrôle indu par l’industrie ou tout autre membre individuel de la société civile. »
La proposition d’un financement équitable et indépendant des ONG africaines fait suite à la récente invitation adressée par le président du KP à tous les membres de la coalition de la société civile (CSC) à assister à la prochaine séance plénière à Dubaï.