New York – Les prévisions pour les ventes au détail pendant les fêtes sont optimistes. Les prévisionnistes évoquent une plus grande confiance des consommateurs, une baisse du chômage et une hausse des revenus des ménages comme facteurs influençant les perspectives.[:]
Mardi 4 octobre, la National Retail Federation a affirmé que les ventes aux États-Unis aux mois de novembre et décembre (hors voitures, carburants et restaurants) augmenteraient d’un « solide » 3,6 % en glissement annuel, à 655,8 milliards de dollars.
Ce chiffre est bien plus élevé que la moyenne de 2,5 % sur dix ans et supérieur à la moyenne de 3,4 % sur sept ans, c’est-à-dire depuis le début de la reprise économique en 2009.
De plus, la NRF prévoit que les ventes hors boutiques (directement aux consommateurs, dans les kiosques et sur Internet) seront en hausse de 7 % à 10 %, pour atteindre 117 milliards de dollars.
« Les consommateurs ont profité d’emplois stables et d’une hausse de leurs revenus tout au long de l’année, ce qui a donné lieu à une confiance continue et une utilisation supérieure des crédits et laisse présager davantage de dépenses pendant les fêtes », a expliqué Jack Kleinhenz, économiste en chef à la NRF, dans un communiqué de presse.
La NRF fait toutefois remarquer que certains facteurs pourraient ébranler la confiance des consommateurs et avoir un effet sur les ventes pendant les fêtes, notamment des incertitudes géopolitiques croissantes, une météo trop clémente pour la saison et l’issue des élections présidentielles aux États-Unis.
Quel serait donc le candidat, entre Hillary Clinton et Donald Trump, qui, s’il était élu, ferait le plus grand tort à la confiance des consommateurs et aux dépenses pendant les fêtes ?
La NRF n’a pas répondu à cette question lorsqu’elle a été interrogée sur la question politique lors d’un appel téléphonique avec des journalistes le mardi 4 octobre au matin.
Matthew Shay, président et PDG de la NRF, a affirmé que les prévisions ne s’appuyaient sur aucune hypothèse de victoire aux élections, qui seront derrière nous le 9 novembre (non pas que quiconque compte les jours), mais plutôt sur les facteurs économiques actuels.
Il a ajouté que la NRF ne prenait pas position publiquement sur ce sujet, bien qu’il ait remarqué que l’organisation n’était « pas particulièrement encouragée par les programmes de l’un ou l’autre candidat sur un certain nombre de questions », en particulier le commerce.
Interrogé, lors de ce même appel téléphonique, sur les facteurs plus favorables cette année que l’année dernière – où la NRF avait prévu une hausse des ventes de 3,7 % alors que les chiffres définitifs étaient de 3 % –, Jack Kleinhenz a cité plusieurs aspects économiques évoqués dans les prévisions de la NRF : la baisse du chômage et une hausse des actifs nets, ainsi que l’augmentation des prix des logements.
Deloitte, qui a publié ses prévisions pour la saison des fêtes en septembre, envisage également une croissance aux alentours de 4 % entre novembre et janvier, tandis que PricewaterhouseCoopers annonce une augmentation des ventes de plus du double.
Dans ses estimations, également publiées mardi 4 octobre, PwC a affirmé que les dépenses pendant les fêtes atteindraient leur plus haut niveau depuis la grande récession, en hausse de 10 % en glissement annuel.
Et même si les voyages et les loisirs continueront de gagner du terrain face aux cadeaux traditionnels, Steven Barr, responsable de l’activité retail et consommation aux États-Unis, a affirmé : « Les petits détaillants indépendants et les artisans locaux devraient s’efforcer d’attirer l’attention des consommateurs en proposant un service personnalisé, ainsi que des cadeaux uniques et faits-main. »
Il a également confirmé les déclarations de la NRF relatives à une hausse de la confiance des consommateurs, affirmant : « L’excellente nouvelle pour tous les détaillants, c’est que les consommateurs sont bien plus optimistes pour les fêtes à venir. »