Événement inaugural de réseautage prévu pour le salon de Hong Kong.[:]
Cette nouvelle initiative, destinée à encourager les jeunes diamantaires à s’impliquer dans l’industrie, prend un rythme plus soutenu avant son premier grand événement de réseautage au mois de septembre.
Le projet des jeunes diamantaires (Young Diamantaires) est né du besoin d’impliquer les membres du secteur de moins de 45 ans dans la World Federation of Diamond Bourses (WFDB), a expliqué Rami Baron, l’organisateur du groupe, qui est aussi président du comité des promotions de la WFDB.
Une réunion informelle s’est tenue en mai avec 12 « jeunes diamantaires », lors du World Diamond Congress de Dubaï, faisant ainsi la preuve du vif intérêt des participants « pour s’exprimer et faire partie d’un cadre plus vaste », a ajouté Rami Baron.
Créer de la continuité
Bien que l’objectif actuel soit simplement de constituer un réseau, le besoin sous-jacent est d’assurer la continuité, a souligné Rami Baron. « Les troisième ou quatrième générations n’ont pas envie de travailler dans l’entreprise familiale », a ajouté un diamantaire israélien qui a demandé à rester anonyme.
La jeune génération est très difficile à recruter, et ce dans toute la chaîne de distribution de l’industrie. Selon le Jewelers Board of Trade (JBT), les fermetures d’entreprises chez les détaillants de bijoux américains continuent de s’accélérer en raison d’un manque de continuité, plutôt que du fait de faillites.
« Les joailliers de la génération du baby-boom sont en train de vieillir et n’ont pas prévu la relève. Ils se contentent de fermer boutique, de liquider le stock et de quitter le secteur, a expliqué Tony Capuano, président du JBT, dans un entretien récent. Nous devons former la jeune génération de joailliers. Même s’il existe des organismes qui forment les jeunes sur les diamants et les bijoux, il est difficile d’attirer de nouvelles recrues. »
Le segment intermédiaire est confronté à ces mêmes difficultés, notamment parce qu’il devient de plus en plus difficile d’obtenir des bénéfices sur la fabrication et le négoce des diamants. Répondre aux besoins du consommateur de la génération Y, qui a une vue différente sur les diamants et des comportements d’achat particuliers, complique encore davantage les choses, a affirmé Rami Baron.
Cela oblige la nouvelle génération à repenser les méthodes des diamantaires plus âgés, a ajouté Rami Baron. Il y a une véritable volonté d’être entendu et de remettre en cause le statu quo, a-t-il souligné.
Un point de vue novateur
La WFDB espère que le projet des jeunes diamantaires répondra à cet objectif, en commençant par provoquer la discussion. Des groupes Whatsapp et Facebook ont été créés pour faciliter le dialogue, avec jusqu’à présent des sujets aussi variés que le marketing pour la génération Y, la certification des synthétiques et la tarification des diamants.
La prochaine étape consistera à transformer ces relations virtuelles en relations interpersonnelles. Les participants devraient se rencontrer de manière informelle lors de l’événement inaugural du groupe, le 15 septembre, à l’occasion du salon des diamants et des bijoux de Hong Kong. L’événement sera diffusé en direct en Belgique, en Israël et en Inde, où d’autres rencontres de jeunes diamantaires sont en cours d’organisation.
La participation n’est pas réservée aux membres de la WFDB. Rami Baron a souligné que le groupe se voulait ouvert. L’idée, a-t-il expliqué, est de se développer jusqu’à pouvoir « galvaniser le marché » ; par la suite, nous créerons une structure plus formelle qui pourrait servir de vivier pour la direction de la WFDB.
« Nous facilitons la communication et la coopération entre les nouveaux membres, afin qu’ils puissent apporter des idées, de la passion et de l’inspiration, pour que la relève soit assurée dans notre industrie, a indiqué Rami Baron. Nous devons apporter un point de vue novateur, car c’est la capacité à identifier de nouvelles opportunités qui permettra à l’industrie diamantaire de se hisser à une position prépondérante dans le monde du luxe. »