Les ventes de bijoux de Richemont ont bondi au cours du dernier exercice fiscal, une forte demande ayant permis de contrebalancer la baisse de la demande de montres.[:]
Les revenus des maisons de bijoux du groupe de luxe genevois ont fait un bond de 7 %, à 6,79 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros) au cours de l’exercice fiscal clos le 31 mars.
Les maisons – Cartier, Van Cleef & Arpels et Giampiero Bodino – ont constaté une demande satisfaisante pour leurs collections de bijoux mais les montres ont eu à subir les conséquences d’un environnement difficile dans la région Asie-Pacifique et sur tout le continent américain. La croissance globale a contrebalancé les effets de la fermeture de plusieurs boutiques phares en vue de leur rénovation.
Par ailleurs, les revenus issus des horlogers spécialisés du groupe, qui comprennent Baume & Mercier et Roger Dubuis, ont progressé de 3 %, à 3,62 milliards de dollars. L’humeur à Hong Kong, à Macao et sur tout le continent américain était morose, tandis que la solidité du franc suisse a pesé sur le coût des marchandises vendues, a expliqué Richemont.
Les revenus du groupe ont augmenté de 6 %, à 12,43 milliards de dollars, stimulés par la croissance des bijoux, des articles en cuir et des vêtements. La demande a progressé en Europe, au Moyen-Orient, sur tout le continent américain et au Japon.
La société a profité d’une croissance à deux chiffres au premier semestre de l’exercice fiscal mais a constaté une baisse au second semestre. Les préoccupations quant aux risques géopolitiques et aux conséquences sur le comportement des clients se sont révélées justifiées, a indiqué la société.
Les bénéfices pour l’année ont bondi de 67 %, principalement grâce à des gains hors trésorerie après impôts liés à la fusion des groupes Net-A-Porter et YOOX en octobre et à des pertes non renouvelables, principalement dues à la réévaluation du franc suisse au cours de l’année précédente.
Les ventes ont chuté de 18 % en avril, les revenus ayant baissé sur tous les territoires.
« À court terme, nous ne prévoyons pas d’amélioration significative de l’environnement commercial », a indiqué la société.