Selon The Africa Report, des mineurs artisanaux illégaux auraient envahi les mines de diamants controversées de Marange, au Zimbabwe.[:]
Cet afflux de mineurs a lieu quelques jours après la décision du gouvernement zimbabwéen d’ordonner aux sociétés minières de quitter cette zone. Les journaux locaux ont rapporté le vol de milliers de litres de carburant, de matériel d’extraction d’une valeur de plusieurs millions de dollars ainsi que de documents importants.
D’après le journal officiel du Zimbabwe, The Herald, une équipe ministérielle a été déployée à Marange afin d’évaluer la situation, à la suite de rapports faisant état du désordre qui règne dans la région.
Les sociétés minières prohibées ont critiqué la façon dont le gouvernement gère la situation, alléguant notamment que la présence de la police et de fonctionnaires ministériels est une protection inappropriée des mines.
« Ce que nous avons construit en six ans part en fumée en un jour » a déclaré un responsable d’une compagnie minière. Ils auraient au moins pu nous permettre de planifier, de veiller sur notre personnel en premier lieu, de protéger notre matériel et notre propriété et en second lieu, d’organiser un transfert et une reprise en bonne et due forme. »
Les sociétés minières ont débuté leurs opérations en 2008 après une répression militaire sanglante visant à éliminer les mineurs illégaux des mines de diamants récemment découvertes.
Le gouvernement zimbabwéen a créé la Zimbabwe Consolidated Diamond Company, cherchant ainsi à fusionner les mines en une seule entité, pour pallier à sa frustration de constater que les revenus des diamants ne revenaient pas dans les caisses de l’État.