Merrick, NY – Deux enquêtes récentes montrent que les bijoux et les montres représentent les achats de choix des consommateurs ultra-riches dans le monde. [:]La plupart des marques de luxe considèrent également les États-Unis comme étant le marché avec le plus fort potentiel de croissance.
Selon The Wealth Report, mené par le consultant londonien en immobilier, Knight Frank, parmi 600 banquiers privés représentant 23 000 clients ultra-fortunés (UHNW) dans le monde, les riches deviennent en effet plus riches. Trois-quarts des banquiers interrogés ont déclaré que la valeur nette de leurs clients a augmenté en 2013 par rapport à 2012 et 65 % ont déclaré que leurs clients voient la croissance de 2014 avec optimisme.
Les États-Unis ont été le seul pays développé à entrer dans l’indice Luxury Opportunity Index de Wealth Report, une liste des 10 pays ayant le plus fort potentiel de croissance en dépenses de luxe. Les États-Unis se sont classé numéro 5 sur 10. Les trois premiers se situaient au Moyen-Orient : Qatar, Émirats arabes unis et Arabie saoudite, respectivement. Cinq pays africains – le Ghana, le Kenya, le Nigeria, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud – sont également entrés au classement. Quant au Mexique, arrivé en 10ème position, il était le seul représentant de l’Amérique latine. Aucun pays d’Europe ou d’Asie n’est parvenu à s’y faire une place.
[two_third]Au niveau mondial, les bijoux et les montres ont figuré parmi les « investissements de passion » préférés de l’UHNW. Les bijoux se sont classés numéro un dans des régions où ils ont toujours été considérés comme une réserve de richesses – en Asie, en Afrique, en Amérique latine, en Russie et au Moyen-Orient – mais en léger retrait dans celles où la devise connaît une histoire plus stable. Ils sont indiqués en troisième position aux États-Unis et en Australie et en quatrième position en Europe. Dans l’ensemble, selon le Knight Frank Luxury Investment Index, la popularité des bijoux en tant qu’investissement a augmenté d’environ 2 % par an depuis 2004, de 46 % sur une période de cinq ans, puis de 156 % sur une période de 10 ans. Les montres, quant à elles, progressent de 4 % par an, de 32 % sur cinq ans et de 82 % sur 10 ans.[/two_third][one_third_last]
« Au niveau mondial, les bijoux et les montres ont figuré parmi les «investissements de passion» préférés de l’UHNW. »
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(Évolution (%), Annuel : 2 %, Cinq ans : 46 %, Dix ans : 156 %)
(Évolution (%), Annuel : 4 %, Cinq ans : 32 %, Dix ans : 82 %)
Deux tableaux du rapport 2014 de Knight-Frank Wealth Report montrent l’évolution de l’essor des bijoux (en haut) et des montres (en bas) en tant qu’investissement passion chez les personnes ultra-riches.
Par ailleurs, un rapport de Womens Wear Daily montre que les grandes marques de luxe du patrimoine européen considèrent les États-Unis comme le marché qui présente le plus fort potentiel d’expansion. Après plusieurs années de concentration intense sur la Chine, les marques font marche arrière et réalisent que des opportunités sont toujours possibles aux États-Unis.
[two_third]Les États-Unis restent le plus grand marché du luxe au monde. Or, sa maturité n’a pas restreint son potentiel de croissance. Les dirigeants de sociétés telles que Christian Dior, Hermès et le conglomérat Kering (anciennement PPR) envisagent d’y ouvrir de nouveaux points de vente pour leurs différentes marques, évoquant des facteurs comme la force du marché boursier américain, l’amélioration de l’économie, la croissance démographique et la création de nouvelles richesses. De ce fait, les États-Unis sont en voie de dépasser l’Asie en termes de croissance cette année.[/two_third][one_third_last]
« Les États-Unis restent le plus grand marché du luxe au monde. Or, sa maturité n’a pas restreint son potentiel de croissance. »
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Ainsi, par exemple, la designer britannique Victoria Beckham a déclaré à WWD que son axe stratégique porte sur les États-Unis. « C’est un grand pays. Son potentiel est immense. Il reste le marché numéro un du luxe. Nous ne réalisons pas cela parce que nous pensons toujours que c’est la Chine ou un autre pays. En fait, ce sont les États-Unis. »
En effet, selon une étude de Bain & Co. et de l’association italienne des produits de luxe Fondazione Altagamma, les ventes de ces articles dans les Amériques ont progressé de 4 % en 2013, contre 2,5 % en Chine continentale.
Lors d’un discours aux participants de Centurion Scottsdale en début d’année, le gourou de l’industrie Martin Rapaport a déclaré essentiellement la même chose : la Chine sera primordiale pour l’avenir du marché du diamant, mais ce n’est pas encore le cas. Il a également qualifié la situation [du marché actuel du diamant] en Inde comme étant « une catastrophe », laissant la place de leader mondial aux États-Unis.
Le WWD explique que les touristes assurent une part des ventes de luxe aux États-Unis. Pourtant, d’après les dirigeants, la clientèle locale riche des villes des États-Unis continue de garantir des bases solides, nécessaires à la croissance continue du pays.
Photos www.vogue.fr
