Le détecteur de mêlées de la De Beers prévu dans le laboratoire d’Anvers

Michelle Graff

Londres – La De Beers fabrique actuellement un détecteur de mêlées et prévoit de le louer aux sightholders intéressés au deuxième trimestre. [:]L’appareil sera ensuite installé dans un établissement de certification et de recherche que la société gère à Anvers, ce qui le rend disponible pour le marché dans son ensemble.

La De Beers a expliqué que la machine, officiellement baptisée Dispositif de détection automatisée des mêlées, ou AMS, détermine si les diamants incolores ou quasi-incolores, dès un point et jusqu’à 0,20 carat, sont naturels.

Contrairement au dispositif de détection des diamants synthétiques et traités à haute pression et haute température (HPHT), introduit cette semaine par le Gemological Institute of America, qui teste une pierre à la fois, celui de la De Beers accepte jusqu’à 500 carats de mêlées et insère automatiquement les pierres, table vers le bas, dans une station de mesure.

À l’issue des essais, les diamants sont automatiquement répartis dans l’un des cinq bacs :

Accepté : La pierre n’est ni un diamant synthétique, ni une imitation. Les essais ont montré des taux d’acceptation de 95 % à 99 % pour les mêlées naturelles.

Référer : Résultat rare, qui implique de devoir procéder à davantage de tests.

Référer, Type II : La pierre présente une faible concentration d’azote ; d’autres tests sont nécessaires, car elle peut être synthétique.

Artificiel : La pierre est une imitation ou un diamant synthétique.

– Purge : Ce bac permet à l’utilisateur de vider la machine lorsque, par exemple, il s’est trompé en chargeant le dispositif.

La machine engage et trie automatiquement les pierres, elle peut donc rester sans surveillance. Une même personne peut ainsi utiliser plusieurs machines à la fois.

DB-screener

Le dispositif de dépistage automatisé des mêlées de la De Beers analyse les pierres entre un point et 0,20 carat et les classe automatiquement dans l’un des cinq bacs : Accepté, Référer, Référer Type 2, Artificiel et Purge.

Cependant, contrairement au GIA, la De Beers ne mettra pas son dispositif à disposition gratuitement, en échange de données. Elle ne le vendra pas non plus au marché, du moins pas maintenant.

La De Beers a déclaré qu’elle proposerait aux sightholders des locations de trois ans, développées par De Beers Technologies UK, par l’intermédiaire de l’International Institute of Diamond Grading & Research (IIDGR) à Anvers, pour 25 000 dollars par an. La De Beers a refusé de dévoiler le nom des sightholders qui loueraient les machines.

Fondé en 2008, l’IIDGR fait partie de De Beers Group of Companies. Il s’agit d’un centre de certification et de recherche, qui propose toute une gamme de services de certifications et se spécialise dans le développement d’instruments de vérification.

Outre la location des machines aux sightholders, la De Beers installera plusieurs dispositifs de détection des mêlées à l’IIDGR, plus tard dans l’année. Le coût du service reste à déterminer. Bien que les modalités n’aient pas encore été finalisées, l’appareil sera proposé au marché en général, a indiqué la De Beers.

Interrogée sur les projets de la De Beers relatifs à la vente du dispositif sur le marché, une porte-parole de la société a déclaré que le « plan initial » consiste à louer l’appareil aux sightholders, qui représentent la « priorité du moment ».

L’année dernière, la De Beers a testé le dispositif dans le cadre d’un programme pilote à l’IIDGR. Plusieurs appareils ont également été déployés dans les centres diamantaires du monde entier, afin de mesurer l’impact des différentes conditions environnementales sur les performances de la machine, a indiqué la De Beers.

Après avoir reçu ce qu’elle qualifie de « vives expressions d’intérêt de nombreux sightholders », la De Beers a choisi de lancer la fabrication du détecteur de mêlées.

La De Beers a communiqué sur son détecteur de mêlées automatisé après l’annonce officielle du GIA, lundi, révélant la mise au point de DiamondCheck, un dispositif de détection de diamants de laboratoire et de diamants traités HPHT, aussi petits que des grosseurs d’un point.

Le GIA loue gratuitement ses machines aux bourses du diamant à travers le monde, en échange de données sur les pierres qui sont détectées. Par l’intermédiaire de GIA Instruments, il vend également la DiamondCheck au marché pour 23 900 dollars.

Les bourses qui ont prévu de recevoir une DiamondCheck se trouvent à New York, à Mumbai, à Dubaï, en Afrique du Sud, à Hong Kong, à Tokyo, à Shanghai et à Tel-Aviv.

La bourse d’Anvers, l’un des principaux centres de négoce au monde, est absente de cette première liste, bien que le GIA ait affirmé que ce centre, ainsi que d’autres, recevra probablement une DiamondCheck plus tard au premier trimestre.

Source National Jeweler