ALROSA, leader de la production de diamants en volume depuis 2009, a généré 34,4 millions de carats en 2012, soit 27 % de la production mondiale.
La De Beers, quant à elle, est restée leader en termes de valeur, affichant 5,5 milliards de dollars de ventes.[:]
Malgré ces résultats, il existe quelques faits intéressants à propos de la De Beers que certaines personnes ne connaissent pas.
ALROSA a occupé pendant un certain temps la place de producteur le plus rentable au monde, avec les plus importantes marges d’exploitation par carat et en valeur absolue.
Le rapport mondial sur le diamant de 2013, commandé par le Antwerp World Diamond Centre (AWDC) et préparé par Bain & Company, a fait remarquer que la marge opérationnelle d’ALROSA en 2012, à 33 %, n’a représenté qu’un léger recul par rapport à celle de 2011. Elle a donné lieu à un bénéfice d’exploitation de 1,6 milliard de dollars, soit 46 dollars par carat.
En comparaison, la De Beers est également restée très rentable, avec une marge opérationnelle de 13 % en 2012, contre 11 % en 2011, donnant lieu à 800 millions de dollars de bénéfice d’exploitation, soit 29 dollars/ct.
Bien que la société ait été critiquée par les analystes pour ce qu’ils ont qualifié de pratiques comptables « opaques », ALROSA a levé 1,3 milliard de dollars lors d’une vente d’actions en octobre dernier.
L’offre a été soutenue par des fonds américains, dont Oppenheimer et Lazard, ainsi que par le Russian Direct Investment Fund.
L’arrivée de nouveaux investisseurs a été interprétée comme un signe de confiance dans l’avenir d’ALROSA.
« Une proposition a été faite pour fixer un prix plancher d’environ 33 roubles. Nous avons pris un risque et établi le minimum à 35 roubles… Tant le taux de sur-souscription que la qualité des investisseurs confirment que la décision était correcte », a déclaré le premier vice-premier ministre russe, Igor Chouvalov.
Suite à l’offre publique, le gouvernement détient désormais 44 % d’ALROSA, la République de Yakoutie en possède 25 % et les municipalités de Yakoutie ont 8 % du géant minier.
Les nouveaux actionnaires d’ALROSA, qui détiennent collectivement 23 % de la société, sont répartis parmi des hedge funds (6 %), des sociétés de gestion de patrimoine (moins de 1 %) et des investisseurs à long terme (94 %).
Environ 61 % des nouveaux actionnaires se trouvent aux États-Unis, 20 % vivent au Royaume-Uni, 14 % en Fédération de Russie, 4 % en Europe et moins de 1 % ailleurs.
En outre, la Fédération de Russie et la République de Yakoutie ont signé un pacte d’actionnaire leur permettant de posséder conjointement 50 % plus 2 actions de la société jusqu’en 2018.
Le directeur général d’ALROSA, Fiodor Andreev, avait indiqué, au préalable, que la société prévoyait « que l’offre élargisse [leur] accès aux marchés internationaux des capitaux et aide à débloquer la valeur de la société. »
Il était également prévu que la production d’ALROSA progresse à un taux composé de 1,8 % par an jusqu’en 2023, a déclaré Bain & Company.
« Contrairement aux autres grands producteurs, ALROSA n’a pas ralenti sa production pendant la crise financière car elle parvenait à vendre son excédent au Gokhran, l’agence d’état russe chargée de maintenir une réserve stratégique de minéraux précieux », a-t-il dit.
En comparaison, il était également prévu que la production de la De Beers, qui détient tout ou partie des mines Venetia, Orapa, Jwaneng et Voorspoed, entre autres, se développe à un taux annuel composé de 1,2 % jusqu’en 2023. La majeure partie de cette croissance devrait intervenir avant 2018.
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ALROSA, conjointement à ses filiales, prévoit d’exporter environ 36 millions de carats de brut cette année.
Avec l’autorisation du gouvernement fédéral, ALROSA exporterait seule 21,34 millions de carats, pour une valeur de 3,184 milliards de dollars, Alrosa Nyurba 7,9 millions de carats pour 724 millions de dollars, Almazy Anabara 3,31 millions de carats d’une valeur de 346,2 millions de dollars, Severalmaz 800 000 carats pour 55 millions de dollars et Nizhne-Lenskoye 2,5 millions de carats pour 355 millions de dollars.
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« ALROSA, conjointement à ses filiales, prévoit d’exporter environ 36 millions de carats de brut cette année. »
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Ces prix ont toutefois été évalués sur la base des tarifs du ministère des Finances de Russie. Ils pourraient être d’un tiers inférieurs aux prix courants sur le marché.
À l’avenir, la cheminée de Karpinskij devrait augmenter sa production à environ 2,6 millions de carats par an, entraînant ainsi le total d’ALROSA sur le champ diamantifère de Lomonosov à 5,2 millions de carats en 2023, contre 0,6 million de carats en 2012.
