Certains participants au premier sight de la De Beers, au Botswana, affirment que le ton des conversations avec le PDG de la De Beers, Philippe Mellier, a changé – en bien.[:]
Pendant longtemps, Philippe Mellier a tenu un discours immuable aux clients qui se plaignaient des hausses constantes des prix du brut de sa société, hausses considérées comme une concession à la société-mère Anglo American : s’ils souhaitaient renoncer à leur qualité de sightholder, de nombreuses autres entreprises étaient prêtes à prendre leur place. En réalité, la société applique une procédure de candidature « dynamique » : les sociétés qui remportent régulièrement les enchères électroniques de Diamdel ont alors une chance de devenir sightholders. Avec ce système, la De Beers a acquis la réputation de préparer les remplaçants de ses clients actuels.
Or, lors de la dernière attribution en date, certains ont senti Philippe Mellier plus conciliant. Il aurait déclaré à ses clients qu’il comprend leur besoin de gagner de l’argent et que la De Beers essaierait de mieux tenir compte de leur situation. L’attribution a reçu un meilleur accueil que précédemment et l’humeur des clients s’est globalement améliorée.
Quant à l’installation au Botswana, beaucoup ont été agréablement surpris par la fluidité des opérations et l’aspect agréable des logements. Pourtant, le temps de trajet en irrite encore plus d’un (Gaborone est plus éloigné que Londres de presque tous les centres de taille).
Enfin, une autre grande question fait actuellement débat à la De Beers : le départ de certains cadres de valeur. Or, de grandes figures de la société pourraient bien réapparaître à un moment ou à un autre.
La vice-présidente senior sortante, Varda Shine, a adressé un e-mail aux sightholders. Elle y indique être à la recherche d’opportunités « en dehors de l’industrie du diamant (à titre de dirigeant non exécutif) », mais qu’elle pourrait revenir dans ce secteur dans quelques années. Un autre cadre sortant, Mahiar Borhanjoo, ancien directeur des ventes, a déclaré au JCK qu’il « espère être de retour dans l’industrie à l’avenir, à un poste non encore défini. »