Un rapport des douanes a alerté le gouvernement sur le fait que des diamants du conflit entrent en Inde pour y être traités, puis exportés vers les États-Unis et l’Europe. Plus de 48 000 carats de diamants du conflit ont été saisis à Surat et à Mumbai l’an dernier.
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Les enquêtes ont révélé que les diamants étaient d’origine zimbabwéenne et qu’ils ont été introduits en contrebande via le Kenya. Ces diamants n’étaient pas reconnus par le Kimberley Process et pourraient aussi constituer un moyen de blanchir de l’argent.
Le rapport entrait dans le cadre d’un dossier préparé pour les discussions organisées lors de la récente réunion des commissaires en chef et des directeurs généraux des douanes et taxes dans la capitale. Le rapport précise : « Même si le brut n’est pas soumis à des droits de douane, il faut rester vigilant pour éviter que les diamants du conflit n’entrent en contrebande dans le pays. »
Et d’ajouter : « L’importation de brut de moindre qualité et son exportation ultérieure, à des prix exagérés, ont permis de dissimuler l’origine et le trajet des fonds, ainsi que l’origine et le parcours des marchandises, masqués derrière de multiples niveaux d’entreprises, de comptes bancaires et de ventes et d’achats de papier. »
Les autorités douanières ont perquisitionné chez des négociants à Surat et Mumbai et saisi plus de 48 600 carats de diamants, d’une valeur supérieure à plus de 100 millions de roupies, exempts de tout certificat.
L’Inde traite la majeure partie du brut ; elle taille près de 10 diamants sur 11 vendus dans le monde, a expliqué un responsable. Les importations totales de diamants ont été fixées à 15 milliards de dollars en 2011, tandis que les exportations étaient de l’ordre de 23 milliards de dollars.
Un fonctionnaire des douanes a souligné que le commerce des diamants est très susceptible de donner lieu à des activités de blanchiment d’argent, sans compter qu’il ne génère pas de droits de douane ; les pierres ont une grande valeur, elles permettent d’énormes transferts de fonds pour un nombre de transactions réduit, contrairement aux autres matières premières échangées.
