Je me souviens très bien du moment précis où mon amour pour les Jeux Olympiques a débuté.
C’était en 1996 et les Sept mercenaires avaient pris la route pour les Jeux d’Atlanta. [:]
Au même moment, je commençais la gymnastique. J’avais tout simplement l’impression d’être Dominique Moceanu. Je me souviens que mes parents m’avaient acheté un justaucorps tout neuf, en velours écrasé blanc avec des strass (que serait une tenue de gymnaste sans un peu de bling-bling ?) et avoir pensé : « Ça y est. J’y suis. » Je le jure, cela m’a permis d’améliorer mes saltos et de courir plus vite au saut de cheval.
Pendant les Jeux Olympiques de 1996, ces sept gymnastes ont fait des étincelles.
Et puis, il y a eu ce moment particulier, qui me revient toujours. Kerri Strug. Le saut de cheval. Une cheville blessée. Je sais bien que vous savez de quoi je parle. La voir insister pour sauter, puis regarder son entraîneur Béla Károlyi la porter pour recevoir sa médaille. Avez-vous jamais rien vu de plus inspirant ? C’est cette année-là que tout a commencé pour les gymnastes féminines américaines.
Bien que j’aie abandonné ce sport tout juste deux ans après pour revenir à mes premières amours, le football, la gymnastique reste l’une de mes disciplines favorites à regarder. Et entre l’équipe des Final Five que nous avons eue cette année, notre formidable équipe de natation et tant d’autres athlètes exceptionnels qui ont représenté notre pays, j’ai trouvé que ces Jeux ont été particulièrement bons en termes de performances.
Pour prolonger un peu l’esprit des Jeux après la cérémonie de clôture, qui a eu lieu officiellement le 21 août, voici quelques faits intéressants sur les Jeux et leurs médailles.
1. C’est l’un d’entre nous qui a conçu les médailles. En 2004, lorsque les Jeux Olympiques sont revenus sur les terres de leur naissance, le Comité a décidé que les médailles seraient remodelées. C’était le premier changement significatif depuis 1928.
Les organisateurs ont demandé à des créateurs de proposer des conceptions incluant deux éléments grecs spécifiques : des représentations de Niké, la déesse de la victoire, et du Panathinaïkos, le stade athénien où ont été organisés les premiers Jeux Olympiques modernes en 1896.
La création gagnante est de nulle autre que la créatrice de bijoux grecque Elena Votsi. Sa médaille représentait une Niké ailée dans le stade du Panathinaïkos, avec l’Acropole en arrière-plan.
Au dos de cette première médaille figurent une inscription en grec, la flamme olympique et le logo des Jeux d’Athènes 2004. Aujourd’hui, chaque ville d’accueil place sa propre création sur le revers de la médaille.
2. Cette année, les États-Unis ont dominé la course aux médailles d’or. Quelle formidable année pour les athlètes olympiques américains ! Des records ont été battus dans tous les domaines, ce qui a permis aux États-Unis de se hisser en première position, avec 121 médailles au total, près de deux fois le nombre obtenu par la Chine, en deuxième position, qui a terminé avec 70 médailles.
Les titres remportés par les États-Unis leur ont également permis d’obtenir les meilleurs résultats dans chaque catégorie avec : 46 médailles d’or, 37 médailles d’argent et 38 médailles de bronze.
3. Tous ces athlètes qui font semblant de mordre leurs médailles suivent une tradition motivée par de bonnes raisons. Non, ce n’est pas pour vérifier si elle est en chocolat (il n’y a que moi qui croie ça ?). Historiquement, les athlètes mordaient leurs médailles pour s’assurer qu’elles étaient vraiment en or et pas en pyrite.
Aujourd’hui, elles sont plaquées avec 6 grammes d’or seulement. Le reste est constitué à 92,5 % d’argent et à 6,16 % de cuivre. Le World Gold Council a estimé fin juillet que la « valeur sur le podium » des médailles d’or était d’environ 700 dollars, en se basant sur le cours des métaux à cette date.
(Le World Gold Council a estimé que si les médailles des Jeux Olympiques de Londres de 2012 avaient été constituées d’or massif, le coût aurait atteint près de 40 millions de dollars).
Les derniers Jeux Olympiques au cours desquels les médailles étaient constituées d’or massif ont eu lieu en 1912.
Les médailles d’or respectent désormais elles aussi des critères de développement durable, de l’extraction jusqu’à l’affinage, et se voient appliquer des lois strictes en matière de travail et d’environnement, a indiqué le WGD. Pour les médailles de bronze et d’argent, près de 30 % des matériaux utilisés sont recyclés.
Cette année, les médailles utilisées pour les Jeux Paralympiques comportent une innovation intéressante : elles sont équipées d’un petit dispositif qui émet un son lorsqu’on les secoue, ce qui permet aux athlètes non-voyants de savoir quelle médaille ils ont obtenue.
4. De nombreuses médailles d’or olympiques valent bien plus que leur poids et certaines en ont fait la preuve. Le prix le plus élevé jamais payé pour une médaille d’or olympique concerne celle remportée par Jesse Owens lors des Jeux Olympiques de 1936, selon ESPN. Ron Burkle, copropriétaire des Pittsburgh Penguins, l’a achetée pour près de 1,5 million de dollars en 2013.
Jesse Owens est bien entendu connu pour avoir remporté quatre médailles d’or lors de ces Jeux Olympiques en Allemagne, accueillis par Hitler.
Le prix payé par Ron Burkle pour cette médaille d’or a pulvérisé le précédent record du prix le plus cher jamais payé pour un souvenir des Jeux Olympiques, qui était de 865 000 dollars, et qui avait été établi en avril 2013. L’acheteur avait déboursé cette somme pour une coupe en argent ayant appartenu au gagnant du premier marathon olympique moderne, en 1896.
La médaille de Jesse Owens s’est également vendue cinq fois plus cher que la précédente médaille d’or olympique la plus chère remportée par l’équipe américaine : il s’agissait de celle de Mark Wells, pour l’équipe de hockey sur glace de 1980, qui s’est vendue 310 700 dollars il y a à peu près six ans.