Le futur ex-siège de la société a fait naître beaucoup de contes et légendes. La plupart sont vrais.[:]
La De Beers a confirmé qu’elle déménagerait cette année de son siège historique de Charterhouse Street à Londres au siège, moins emblématique, d’Anglo American, sa société-mère de l’autre côté de la ville.
La De Beers réside Charterhouse Street – près du quartier diamantaire de Hatton Garden – depuis les années 30. Elle y occupe plusieurs bâtiments, souvent reliés par des ponts. Elle a cependant brièvement quitté Londres au cours de la seconde guerre mondiale, explique son porte-parole, David Johnson.
Le siège imposant et mystérieux de Charterhouse Street a fait naître beaucoup de contes et de légendes, dont la plupart sont vrais :
1. Il abrite une collection d’art de renommée internationale.
Sa collection d’art était tellement impressionnante qu’elle a inspiré l’exposition Contemporary Art for 17 Charterhouse Street.
« Il existe une importante collection privée dans le bâtiment, qui rassemble des œuvres de certains noms célèbres, affirme David Johnson. À ma connaissance, aucune d’entre elles n’a été vendue. »
Parmi les artistes célèbres qui ornent les murs, citons David Hockney.
2. Certaines de ces œuvres auraient été « données » par des sightholders.
Lorsque la De Beers a officiellement ouvert ses locaux du 17 Charterhouse St. en 1979, les sightholders affirment qu’ils ont été « encouragés » à y apporter des œuvres d’art. Certains clients en sont toujours contrariés. En particulier parce que …
3. Les sightholders n’ont pas toujours été traités avec égards.
« À une époque, les clients n’avaient pas le droit d’utiliser la porte d’entrée pour pénétrer dans le [17 Charterhouse] ou pour en sortir, a écrit Chaim Even-Zohar dans IDEX. Les sightholders devaient se limiter à emprunter l’entrée de service (Saffron Hill), derrière les portes de fer par où passaient les voitures. »
Bien entendu, les choses ont changé depuis longtemps.
4. Le coffre-fort du 2 Charterhouse St. était d’une profondeur équivalente à quatre étages.
C’est en tout cas ce qu’affirme Edward Jay Epstein dans son livre The Rise and Fall of Diamonds. Si cela est plausible, c’est peut-être parce que…
5. Lorsque la société était à son apogée, les coffres-forts du bâtiment renfermaient environ 80 % à 90 % des diamants du monde entier.
Tous les diamantaires y croyaient fermement à l’époque mais quand on y pense, c’est ahurissant.
6. Aujourd’hui, il n’y en a plus beaucoup.
Les activités de tri et de vente ont déménagé au Botswana en 2013. Ainsi, le bâtiment qui, à une époque, renfermait des milliards de dollars en diamants, ne contient plus désormais que quelques articles utilisés à des fins promotionnelles, explique David Johnson.
7. Le dispositif de sécurité demeure important. Très important.
Selon un article paru dans le magazine Fortune en 2001 : « On dit que, cachées parmi les briques, se trouvent des caméras qui couvrent chaque centimètre carré, suffisamment puissantes pour capter la couleur des yeux d’une personne. »
À l’heure de Google Street, cela n’impressionne plus autant qu’il y a 15 ans. Pourtant, lorsque l’article évoque « chaque centimètre carré du bâtiment », il faudrait savoir si les toilettes sont incluses.
8. Il fallait prendre rendez-vous.
« Le [17 Charterhouse] n’est pas un lieu où l’on peut se présenter sans être annoncé, a écrit The Independent en 2013 avant le déménagement du service commercial. Du moins, pas si vous voulez éviter d’alerter les membres du commissariat proche de Snow Hill, dont Geoff, le gardien du matin, m’assure qu’ils » sont sur place dans les 60 secondes » si nécessaire. »
9. Il y a un héliport sur le toit.
Nicky Oppenheimer l’a souvent utilisé pour son hélicoptère privé. Et il se trouve que…
10. Nicky Oppenheimer a toujours des droits dessus.
« Bien qu’il ne soit plus président de la De Beers, Nicky Oppenheimer était certain de conserver le droit d’atterrir sur [l’héliport du] toit du siège londonien de la société diamantaire à Charterhouse Street, a écrit The Evening Standard. Cela signifie que le magnat peut faire le trajet depuis sa maison de campagne en hélicoptère. Il n’y a pas beaucoup de circulation, il est le seul à avoir le droit de poser un hélicoptère à un kilomètre à la ronde. »
11. Il a inspiré un livre et un film.
C’est certain, Hollywood ne pouvait pas passer à côté d’un bâtiment aussi mythique.
Le film 11 Harrowhouse, tiré du livre de 1972, est sorti en 1974, avec dans les rôles phare Charles Grodin, Candice Bergen, James Mason, Trevor Howard et John Gielgud. La bande-annonce est disponible ici et, si vous avez 90 minutes, le film complet est disponible ici. (Il est aussi sur Amazon Video.) Le JCK ne garantit en aucun cas la qualité du film.
Photo © Courtesy of De Beers.